Guinée-Bissau : Emmanuel Golou condamne la perturbation du 9e congrès du Paigc par l’armée

Au service de la paix et de la vision socialiste, Emmanuel Golou le président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste (Is), s’est rendu la semaine passée en Guinée Bissau. Invité au 9e congrès du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap Vert (Paigc), il a été à l’instar de tous les autres camarades de l’Is, déçu par l’attitude du gouvernement Bissau-guinéen.

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Ce dernier voulant s’opposer à la tenue du congrès, a invité l’armée à encercler les lieux des assises le 30 janvier. Il a fallu les médiations de la Cedeao et de l’Union africaine pour voir les assises se tenir finalement le 03 février. Le président Emmanuel Golou condamne cette attitude du gouvernement Bissau-guinéen qui est une atteinte grave aux libertés et droits fondamentaux, et invite la même communauté internationale à envisager des sanctions contre les auteurs.

COMMUNIQUE

Sur invitation du Camarade Domingos Simoes PEREIRA, Ancien Premier Ministre de la Guinée-Bissau et Président du Parti Africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), j’ai participé au 9e Congrès du parti placé sous le thème : « PAIGC unis dans la discipline des idéaux d’Amilcar CABRAL au service de la paix, de la stabilité et du développement de la Guinée-Bissau ».

1 Tout en saluant la solidarité de tous les camarades de l’Internationale Socialiste qui ont fait le déplacement sur Bissau, le Comité Afrique tient à rappeler à l’opinion publique africaine et internationale les conditions anti-démocratiques et d’insécurité dans lesquelles ce congrès s’est déroulé. En effet, initialement prévu pour les 30 et 31 janvier 2018, le gouvernement bissau-guinéen a envoyé les forces de l’ordre encercler les lieux des assises le mardi 30 janvier, jour de l’ouverture du congrès. Suite à une médiation diligente de la communauté internationale (CEDEAO, Union Africaine et Nations Unies), le congrès a eu, finalement, lieu le samedi 3 février 2018.

2 Le 1er février 2018, par un communiqué la CEDEAO qualifie cette situation de ‘’non-respect de la liberté de réunion telle que reconnue par la constitution de la Guinée Bissau, ainsi que les instruments juridiques de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Nations Unies ‘’.Le Comité Afrique invite les autorités gouvernementales bissau-guinéennes à faire respecter les libertés fondamentales garanties par la constitution et à privilégier le dialogue comme mode de prévention et de gestion des crises politiques qui, depuis quelques années, entravent le développement du pays.

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3 Tout comme la communauté internationale, le Comité Afrique par ma voix condamne les violations des libertés et droits fondamentaux où qu’elles se passent et quelques soient leurs auteurs. Tout en espérant un retour rapide à l’ordre politique constitutionnel en Guinée-Bissau, c’est-à-dire la désignation du Premier Ministre dans les rangs du parti majoritaire au parlement (le PAIGC), le Comité Afrique soutient les sanctions individuelles et institutionnelles de la communauté internationale (CEDEAO, Union Africaine et Nations Unies) à l’encontre du pays et qui ont pris effet à partir du 1er février 2018.

4 Enfin, le Comité Afrique soutient également le plan de sortie de crise proposé par les médiateurs de la CEDEAO notamment le respect de l’accord de Conakry qui consacre ‘’la nomination d’un Premier Ministre de consensus et la formation d’un Gouvernement inclusif’’. J’invite tous les camarades du PAIGC à cultiver les valeurs de fraternité, de paix et de tolérance. Notre grand souhait est que la démocratie constitutionnelle devienne une réalité en Guinée-Bissau.

Fait à Cotonou le 6 février 2018.

Emmanuel GOLOU

Président du Parti Social Démocrate (Bénin)

Président du Comité Afrique de l’IS.

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