L’idée de plus en plus répandue dans l’opinion, selon laquelle l’assemblée nationale serait une institution vassalisée, n’est pas fausse selon certaines autorités. Invité sur la chaîne de télévision Canal 3 ce jeudi 1er février 2018, l’honorable Basile Ahossi est allé dans le même sens que son collègue Guy Mitokpè.Les commentaires et appréciations se font toujours enregistrer au sujet de la vassalisation de l’Assemblée nationale. Longtemps agitée au sein de l’opinion, cette impression de vassalisation du parlement septième législature se fait persistante et interpelle. Après les centrales et confédérations syndicales, les magistrats décrivent ce qu’ils appellent l’arbitraire et les lois antidémocratiques votées au parlement.
Ce mot avait été également employé par le député de l’opposition Guy Mitokpè, au cours d’une déclaration devant ses collègues députés. C’était le 21 décembre 2018. Dans son élan de décrire le mécanisme de vote des lois au parlement en tant que porte-parole des députés de l’opposition, Guy Mitokpè n’a pu aller au bout de sa déclaration, parce qu’il a été interrompu par le président Adrien Houngbédji. Sous le prétexte d’outrage au chef de l’Etat, il a été privé de parole et n’a plus poursuivi sa déclaration. Cette réaction du président de l’Assemblée selon les différentes appréciations, a été motivée par les motes employés par le député Mitokpè.
Extrait :« … nous sommes Députés, et assumons à notre moral défendant, toutes ces lois inappropriées que nous votons dans cet hémicycle au nom de la dictature de la majorité, à travers une commission des lois à genoux devant le Ministre de la justice. Non à la vassalisation de l’Assemblée Nationale… ».
Vassalisation que l’honorable Basile Ahossi a confirmé lors de son passage sur la chaîne canal 3. Selon lui, la vassalisation de l’Assemblée est une chose connue et partagée de tous, et la commission des lois est à genoux devant le garde des sceaux. Basile Ahossi refuse à cet effet toute hypocrisie, devenue d’après lui un vice à la mode au Bénin. Il a souligné que les propos de Guy Mitopkè sont moindres que ceux d’un député qui a déclaré que ‘’le président de la République a volé’’. Son collègue n’est pas allé à cette extrémité, à en croire Basile Ahossi.
Il a rappelé que Guy Mitokpè n’a fait que décrire ce qui se passe. Le contexte dans lequel les votes de loi interviennent au parlement n’est pas du goût du député de la minorité parlementaire. Aussi, il affirme : « Il y a des limites en toute chose. L’assemblée n’est pas là pour bloquer le gouvernement, mais l’assemblée nationale n’est pas une chambre du gouvernement… ». Il a expliqué que les lois votées au parlement sont en déphasage avec le contexte béninois. A en croire le député de l’opposition, c’est à raison que la Cour constitutionnelle leur retourne des textes de lois.
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