Koukpémédji sur l’affaire faux médicaments : « L’accusation n’a pas pu exhiber un certificat d’analyse …»

Le dossier des faux médicaments continue de faire parler de lui. L’Intersyndicale des pharmaciens du Bénin, s’étonne toujours du verdict de la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de première classe de Cotonou à l’encontre des grossistes. Louis Koukpémédji, l’un des responsables de l’Intersyndicale des pharmaciens du Bénin s’est prononcé sur Frisson radio au sujet du dossier des faux médicaments. Selon ses propos, le tribunal est dans son rôle, mais le dossier pouvait être géré autrement.  « Par rapport au verdict, nous avons quelques surprises que ne  manquons pas d’expliquer, nous nous trouvons que le dossier est technique et qu’il fallait le gérer de façon technique », a affirmé Louis Koukpémédji sur Frisson radio.

Il a fait savoir qu’au niveau de l’Intersyndicale, le verdict est surprenant parce « qu’ayant assisté à l’audience nous avons l’impression que ce n’est pas ce qu’on a compris qui a été sanctionné ». Il a rappelé que ce qu’on reprochait aux grossistes et qui peut être prouvé, c’est un manquement aux procédures d’importation des produits de santé. Il remet en cause toute idée selon laquelle, les produits sont falsifiés sans l’avoir prouvé scientifiquement.

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« Nous avions compris dans le dossier qu’on leur reproche la vente des produits falsifiés, or à l’audience il n’a pas été démontré que les produits sont falsifiés parce qu’il faut une expertise sur les produits. L’accusation n’a pas pu exhiber un certificat d’analyse qui prouve que les produits sont falsifiés, à moins que les juges disposent d’autres éléments qu’on ne maîtrise pas », poursuit-il.

Par ailleurs, Louis Koukpémédji a indiqué que « Si on devrait tabler uniquement sur le manquement à la réglementation sur l’importation des produits pharmaceutiques en République du Bénin, ce dossier aurait pu être géré autrement ».

D’après lui, c’est l’autorité qui devait demander qu’une inspection soit faite à l’endroit de ces sociétés. Le rapport est fait à l’autorité et ce rapport est envoyé au tribunal disciplinaire au niveau de la chambre de discipline de l’Ordre national des pharmaciens… , a détaillé Louis Koukpémédji. Il souhaite que les textes soient appliqués comme le dispose le législateur. Toute fois, le spécialiste a noté une certaine défaillance au niveau des services de l’État qui ne fonctionnent pas normalement.

4 réponses

  1. Avatar de Paysan
    Paysan

    Les Pablo Escobar des faux médicaments ne manquent pas d’arguments. Ils n’avaient qu’à financer ou faire eux-mêmes les tests sur les produits saisis à Adjegunlè et chez Atao. Et quand l’OMS dit que plus de 40% des faux médicaments produits dans le monde atterrissent en Afrique et que environ 100 000 africains en meurent chaque année, ils diront bientôt que le Benin n’en fait pas partie.

  2. Avatar de Sydney
    Sydney

    Le législateur comme faux médic le produit destiné à la commercialisation et qui sort du circuit officiel prévu par les textes. Alors test ou pas, tant que le médicament ne provient pas du circuit officiel mis en place c’est un faux. Point à la ligne.

  3. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Adeyemi , si je suis ton raisonnement, quel nom devrait on donner à cette république de talon et ses juges que tu décris ? 
    République de vo.yous 

  4. Avatar de adeyemi
    adeyemi

    Jusqu’à ce jour seuls les juges savent ce qu’il attendent des accusés. Vous attendez qu’ils les relâche? non et comme dans d’autres affaires du genre ils obligent les présumés à payer des dommages sans que les faits reprochés ne sont pas prouvés. c’est la loi du plus fort qui règne dans la république

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