Dans une interview accordée au magazine Ecofin Hebdo, Lionel Zinsou, l’ancien premier ministre béninois s’est prononcé sur la future devise de la Cedeao notamment sur son arrimage à une monnaie forte comme l’euro ou le dollar.Pour le franco-béninois, l’arrimage de la future monnaie de la Cedeao à une devise étrangère est une question technique « qui est fonction de l’intérêt des capitaux à investir dans la zone (Cedeao) ». De son point de vue, on constatera une restriction sur les changes s’il y a une évasion forte de capitaux vers l’extérieur.
Si le problème ne se pose pas,il faudra étudier la question de la légère dépendance des pays de la Cedeao par rapport à deux monnaies fortes que sont l’euro et le dollar. Les pays francophones réunis au sein de l’Uemoa sont plus enclins à utiliser l’euro lors de leurs échanges alors que les nations comme le Ghana et le Nigéria sont liées au dollar pour les mêmes opérations. Ce qui est d’ailleurs normal selon le banquier d’affaires,puisque les pays ont une parité fixe avec la devise qui est la plus importante pour leurs échanges.
A en croire Lionel Zinsou, il revient aux chefs d’Etats de faire un choix technique qui vise à « essayer de réduire les marges de fluctuation vis-à-vis des deux monnaies les plus importantes dans leurs échanges. Ceci peut tout à fait se résoudre par un panier de devises, en fait ».
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