Le Bénin a enregistré la naissance d’un nouveau parti politique ce week-end. L’Union Sociale Libérale a été portée sur les fonts baptismaux le samedi 24 mars 2018 à Djeffa dans la commune de Sèmè-Podji.Mais les circonstances de la tenue de ce congrès sur les sites de son Président d’honneur, Sébastien Germain Ajavon renseignent sur les actes de manœuvres politiciennes qui ont tenté de perturber l’organisation.
Les actes de déstabilisation ont été enregistrés lors de l’organisation du Congrès constitutif du parti l’Union Sociale Libérale de Sébastien Germain Ajavon, homme d’affaires qui depuis quelques mois est en froid avec le régime. Il y a eu des manœuvres politiciennes de nature à tourner en dérision le comité d’organisation du parti dont il est le Président d’honneur. Tout est parti de l’avis défavorable des responsables en charge de la gestion du Stade de l’Amitié à la veille du congrès. Alors que le comité d’organisation s’est acquitté de la facture avec la garantie de tenir au Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou le congrès, une note de dernière minute a fait état de l’indisponibilité du stade au cours de la période, c’est-à-dire les 23 et 24 mars 2018.
Le ministre des sports a informé qu’une mission technique des Chinois sera au stade dans le cadre des travaux pour sa réhabilitation, selon une source proche des organisateurs. La demande du Stade René Pleven à Akpakpa a été également impossible. Le comité d’organisation s’est retrouvé face à une situation difficile à gérer vu l’imminence du congrès qui devrait mobiliser plus de vingt mille militants venus de toutes les régions du Bénin. Mais ils étaient à mille lieux d’imaginer ce refus catégorique des autorités d’accéder à leur demande. C’est dans ce contexte que le choix de Djeffa a été opéré par les organisateurs.
Pas de trace de policiers républicains
C’est un fait rare que des agents de sécurité soient absents à un meeting politique. C’est également inédit que des médias boycottent la couverture médiatique du congrès constitutif d’un parti politique. Ces deux faits sont susceptibles d’interprétation. Les éléments de la Police Républicaine n’ont pas aussi effectué le déplacement de Djeffa pour assurer la sécurité des congressistes malgré la demande du comité d’organisation du congrès à leur endroit pour assurer la sécurité des congressistes et des militants. Les agents de la force de sécurité publique allaient endosser la responsabilité au cas où un événement fâcheux surviendrait sur de milliers de citoyens exposés à l’insécurité du fait de leur absence. Il n’y a pas eu de dégât ni de situations de troubles.
Des médias boycottent la couverture médiatique
Deux médias sont abonnés absents au congrès de Sébastien Germain Ajavon. Deux grandes chaînes de télévision basées à Cotonou ont carrément boycotté le congrès. Non pas parce qu’elles ne sont pas invitées. Mais peut-être qu’elles ont choisi par contrainte, de renoncer à la mission dévolue aux médias, celle d’informer notamment. Ce choix est bien évidemment très suspect qu’on pourrait se poser mille et une questions. Par contre, un fait retient l’attention. Dans plusieurs parutions de ce lundi, des médias ont saboté la naissance du parti Usl traitant de tous les noms le bureau du parti. Une confusion terrible est née entre un parti politique et une alliance politique.
Les participants au congrès, les militants et les personnalités politiques n’ont pas marchandé leur soutien au président Sébastien Germain Ajavon. Il faut être au stade de Djeffa pour vivre l’ambiance bon enfant qui a prévalu au cours de ce congrès qui se fait parler de lui dans les groupes de discussion sur les réseaux sociaux. Le congrès a été une réussite à la grande satisfaction des organisateurs.
Malgré les moyens délictueux mis en œuvre pour détourner l’attention du peuple à la naissance du parti Union sociale libérale (Usl) de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, soutien du chef de l’Etat Patrice Talon aux élections présidentielles de 2016, tous s’est bien passé à Sèmè-Podji. Pour ce rendez-vous festif de la démocratie qui a mobilisé aussi bien les partis politiques, les béninois de la diaspora que les acteurs politiques notamment la présence de l’ancien chef d’Etat Nicéphore Dieudonné Soglo, on ne pouvait pas penser que les forces de sécurité seront absentes pour le service minimum de sécurité
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