Bénin : Joël Arsène Noumonvi sur le Championnat d’Afrique de scrabble

La Fédération béninoise de scrabble, a tenu du 22 au 25 février 2018 à Parakou, les championnats nationaux de la discipline.Dans cet entretien, le directeur technique national (Dtn) Joël Arsène Noumonvi, fait le bilan de ces championnats. Il nous parle aussi de la participation du Bénin aux joutes internationales.

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Monsieur le directeur technique national, comment appréciez-vous le niveau de ce championnat 2018 ?

Je suis satisfait du niveau des joueurs qui s’améliore de jour en jour. Mais toujours est-il qu’il reste encore assez de travail à faire. Sur l’ensemble des neuf parties du scrabble duplicate jouées, nous avons noté quelques insuffisances au niveau des joueurs qu’il faudra corriger, que ce soit au niveau de la première série à la septième série. Il y a encore beaucoup à faire pour rivaliser avec le niveau continental des joueurs des autres pays et au niveau mondial. Concernant le scrabble classique, je n’ai pas de soucis à me faire. Le niveau y est. La stratégie y est. Le reste, la Fédération comme elle sait bien le faire, devra nous accompagner pour les joutes au niveau continental et mondial. Du 25 au 31 mars prochain, aura lieu les troisièmes championnats d’Afrique à Bamako au Mali. Nous devons y prendre part. Depuis le lundi 05 mars dernier, nous avons commencé à nous réorganiser afin de préparer au mieux nos joueurs à prendre part à ces rendez-vous.

Que faire pour corriger ces insuffisances avant les joutes à venir ?

C’est un travail perpétuel que nous faisons pour améliorer le niveau de nos scrabbleurs. Nous sommes conscients de ce que nous avons à faire, et nous n’allons pas baisser les bras. Individuellement, les joueurs savent qu’ils ont un défi à relever, celui de placer le Bénin sur orbite au plan continental et international. Déjà en 2014, ce travail avait été fait avec le titre mondial. Nous pouvons le répéter les prochains jours. A cet effet, les séances de mise au vert pour les joutes internationales vont continuer jusqu’à à la veille de notre départ pour le Mali pour participer aux troisièmes championnats d’Afrique de scrabble.

Le Bénin s’apprête à prendre part aux championnats d’Afrique de scrabble au Mali. Quand on sait que les scrabbleurs béninois n’ont pas fait une bonne prestation à la dernière édition, quel est l’objectif du Bénin pour celle-ci ?

Chaque fois que nous participons à une joute internationale, nous raflons des titres ou des trophées, ou nous nous rapprochons des podiums. Il nous faut juste corriger au mieux et améliorer chaque fois nos performances. C’est d’abord le premier des objectifs, l’amélioration constante des performances. Pour cette participation, l’objectif premier c’est de gagner le championnat d’Afrique de scrabble classique et la Coupe des nations, mais aussi remporter le championnat en paires. Nous ne perdons pas de vue qu’il nous faut être sur tous les podiums. Nous comptons énormément sur nos joueurs qualifiés. Nous n’allons pas revenir bredouille comme l’édition passée, je vous le promets.

Peut-on déjà connaitre la composition de l’équipe béninoise à ce championnat d’Afrique?

Il faut dire qu’au terme des 18es championnats nationaux, et avec les critères de qualification qui sont retenus en début de saison, il faut déjà compter avec la participation de Julien Afatton, Hervé Ayodélé Boni, Emile Agbanglassi, François Xavier Adjovi. Ce sont eux qui vont probablement représenter le Bénin pour ces troisièmes championnats d’Afrique. Les autres pourront renforcer l’équipe. D’autres personnes pourraient y participer après que le bureau Fédéral en aura décidé.

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Qu’attendez-vous du public et des autorités?

A l’endroit du public, nous voudrions surtout son soutien, parce qu’il s’agit d’une discipline assez difficile pour nous qui la pratiquons aujourd’hui. Et si nous y sommes encore, c’est parce que nous avons passion. Nous ne gagnons pratiquement rien comparativement à d’autres disciplines. Depuis des années, nous avons été laissés sur le carreau et c’est juste l’année passée que nous avons reçu une subvention qui donne l’envie de continuer. Il faudrait que le public continue de nous soutenir comme auparavant, car cela motive. Nous voudrions demander au gouvernement de ne pas se lasser de nous soutenir sur tous les plans. C’est très important pour nous de savoir que nous avons l’accompagnement de nos dirigeants dans ce sport trop élitiste. Puisque le scrabble de compétition n’est pas un jeu d’enfant, absolument pas. Ce que nous traversons dans cette discipline est énorme, bien que nous ne gagnions pratiquement rien. J’insiste là-dessus. Nous ne gagnons rien au scrabble. Notre souci, c’est de faire en sorte que ceux qui viennent puissent trouver quelque chose à gagner comme dans beaucoup d’autres disciplines.

Réalisation : Arthur Sélo

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