Beaucoup pensaient que l’avènement du régime de la rupture a signé la décadence des partis politiques d’opposition au Bénin. En effet, le pouvoir politique n’a subit aucune adversité ou presque, depuis le 06 avril 2016. Mais depuis quelque temps, l’on assiste au réveil des partis politiques d’opposition, apportant une réponse claire aux agissements du gouvernement du Président Patrice Talon.
Le régime de Patrice Talon est au pouvoir comme pour phagocyter les formations politiques qui chercheraient à apporter la contradiction. Une situation qui a entrainé la défection de certains membres de partis d’opposition, pour se rallier au pouvoir afin éviter d’éventuels ennuis. Beaucoup d’hommes politiques ont subitement disparu de la scène politique ou ont refusé de se prononcer sur les actions du gouvernement. Le rôle dévolu aux partis politiques dans un système démocratique, à l’exception du Parti Communiste du Bénin, était revenu à quelques organes de presse et aux étudiants, qui n’ont cessé de dénoncer les abus du pouvoir. Le déguerpissement sauvage et sans accompagnement de milliers de béninois des abords des voies publiques, sur toute l’étendue du territoire national, a davantage isolé le peuple du pouvoir de Patrice Talon. Les populations étaient désemparées à assister un régime qui viole les libertés publiques, à s’enfoncer dans la mauvaise gouvernance, et à refuser de respecter les lois de la république. L’opposition était toujours absente sur le champ politique. C’est la société civile qui a finalement donné le ton en dénonçant les dérives totalitaires du régime. Le préfet du département du Littoral qui, dans ses agitations fébriles, trace la ligne rouge à Cotonou et à interdire tous azimuts les marches, les sit-ing des organisations de défense des droits humains et celles des hommes des médias. Finalement, c’est Candide Azannai, par sa démission du gouvernement, a montré ses désaccords avec le régime en place. La mobilisation de la société civile et des syndicats contre la révision de force de la constitution est une preuve que l’opposition doit aussi jouer son rôle constitutionnel reconnu.
Le réveil de l’opposition
Après le Congrès du Parti Restaurer l’Espoir et le congrès des FCBE à Parakou, l’on peut affirmer sans se tromper que l’opposition a refait surface et doit pleinement occuper le terrain politique, surtout lorsque l’on se retrouve en face du tonitruant Candide Azannai et de l’ancien Président Yayi Boni. Ce sont des hommes politiques dont le peuple a encore en mémoire les différentes actions. Ils ont des choses à dire sur la gouvernance actuelle, et doivent pporter des réponses adéquates aux difficultés du pays. Mais lorsque Sébastien Ajavon investi l’arène de l’opposition avec la création de son parti Union Sociale Libérale, il est loisible de reconnaitre que l’opposition se renforce et gagne un gros poisson. Sébastien Ajavon n’est plus inconnu dans le paysage politique béninois. C’est l’homme qui a offert sans conteste une victoire au compétiteur né, pour qu’il s’installe royalement dans le fauteuil du palais de la Marina.
C’est aussi l’homme qui a été payé en monnaie de singe, lorsqu’on lui a collé cette affaire de cocaïne au train. Le monde entier en était abasourdi. Sébastien Ajavon sait aussi se battre pour gagner, mais gagner pour le bien du peuple. Et c’est la raison pour laquelle il a lancé son parti politique, afin de faire véritablement le combat du peuple et pour le peuple. L’opposition a conscience de la rudesse des échéances électorales à venir, et elle a espoir que le peuple la soutiendra devant les dures épreuves. Mais la force de la mouvance qui dispose de nombreux soutiens opportunistes, de ralliements intéressés et qui suscitent des défections dans les rangs de l’opposition, exige que l’on adopte des stratégies de résilience poussées
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