Le dialogue inter-togolais est-il en train de s’enliser ?

A peine a-t-il repris qu’il a été suspendu. Le dernier round du dialogue politique inter-togolais démarré le vendredi 23 mars dernier, n’aura duré qu’une journée avant la suspension décidée par le facilitateur ghanéen, le président Nana Akufo-Addo. Selon le communiqué final, cette autre pause dans les discussions vise à permettre à chaque partie de réfléchir aux propositions de la partie adverse, sur la candidature ou non de l’actuel président Faure Gnassingbé à la prochaine élection.

Le communiqué ne le dit pas, mais les discussions semblent être bloquées sur cette question qui est le nœud gordien de la crise politique au Togo. D’un côté, la coalition de l’opposition insiste pour un retour à la constitution de 1992, limitant à deux le nombre de mandats présidentiels, afin d’obtenir le retrait du président Faure à partir de 2020. De l’autre côté, le camp présidentiel estime que Faure Gnassingbé peut être candidat en 2020.

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Depuis toujours, l’opposition togolaise et le pouvoir sont catégoriquement opposés sur la question. C’est avec ces positions tranchées que les deux parties sont venues au dialogue. Au démarrage des discussions entre la coalition de l’opposition et le gouvernement togolais courant février, nous avions donc jugé la marge de manœuvre du facilitateur ghanéen «très étroite à cause notamment de la guerre de tranchées que se livrent l’opposition et le gouvernement ». Cela se confirme au moment où les échanges touchent au retour à la constitution de 1992. Les déclarations de chaque partie montrent bien que les positions n’ont pas évolué sur le sujet.

« Nous pouvons accepter en lieu et place d’un retour intégral, que les dispositions essentielles qui relèvent de l’essence de la Constitution soit réintégrées dans la Constitution. Et nous avons dit, en ce qui concerne la limitation des mandats, que ce sera pour nous inacceptable d’ôter la formule, en aucun cas », dixit Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, au nom de la coalition de l’opposition. « Nous sommes face à une divergence d’approche et de vision, relève Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique. « Nous sommes ouverts au dialogue et à promouvoir une révision ou une modification de la Constitution actuelle, dans le sens de l’amélioration et du renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit. Nous refusons de nous enfermer dans des débats dogmatiques », ajoute le ministre qui parle au nom du pouvoir. Il revient conclut-il, à chaque parti ou regroupement de partis politiques de se choisir son candidat aux scrutins à venir, dans le respect des lois en vigueur.

Depuis plus d’un mois que durent les discussions, le président ghanéen peine à concilier les positions des deux parties sur l’avenir politique du chef de l’état à partir de 2020. Conformément à la formule adoptée par le facilitateur, les discussions bilatérales et en plénières se succèdent, sans pour le moment donner lieu à un consensus sur l’alternance en 2020. En effet, à chaque plénière la question du retour à la constitution de 1992 est remise sur la table avec des interprétations toujours divergentes des deux parties. La journée de vendredi 25 mars dernier, a ainsi vu se tenir une plénière de plus. Conséquence, les discussions sont suspendues pour reprendre à une date qui n’a pas été précisée. Toute chose qui fait craindre un enlisement

2 réponses

  1. Avatar de Damien
    Damien

    Nous préfère l’intervention militaire des organismes international que de se laisser périr par ces sanguinaires au pouvoir

  2. Avatar de ADJRAKATA
    ADJRAKATA

    Il est du devoor de l’opposition d’avoir une strategie claire et de se donner les moyens de l’executer car sans une pression interne et externe superieure que par le passé le pouvoir travaille au pourrissement de la situation, a la division de l’opposition! Ceux parmi le clan Gnassingbe qui ont assassiné des Togolais ne lacheront pas le pouvoir sans une porte de sortie acceptable pour eux! Nana Akufo Addo va vers l’echec de sa mission car la France qu’il a tancé mal lors de la visite de Macron ne lui fera aucun cadeau et ne souhaite que son echec le temps de preparer un autre pion a la place de Faure. Tant qu’Addo n’aura pas compris que c’est un partenariat solide avec le Nigeria pour une pression militaire credible qu’il faut le zozo de Faure va chercher a gagner du temps et decredibiliser l’opposition!
    Armees Nigeriane et Ghaneene la tache vous attend et Togolais soyez prets a prendre votre part de sacrifices! Comment est ce que l’Ouganda a reussi a sortir des griffes d’Idi Amin? Geace a la Tanzanie et son armee en partie!

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