(Un pas vers le dégel de la crise) Le gouvernement promet payer le salaire du mois de mars aux travailleurs, sans aucune défalcation. Cette notification est faite après deux mois de grève perlée dans l’administration à cause des défalcations opérées sur le salaire des travailleurs. C’est déjà un début de dégel de la crise, à poursuivre. Il n’y aura pas d’autres défalcations pour les agents de l’Etat en grève. Le salaire du mois de mars 2018 sera payé en entièreté aux travailleurs grévistes et non grévistes, selon les mots du ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni.
Ce dernier a demandé aux agents de son département ministériel de payer le salaire entier, sans défalcation aux travailleurs. Depuis ce mardi 27 mars 2018, la nouvelle a fait le tour des localités du Bénin comme une trainée de poudre. Les travailleurs vont toucher leur salaire entier, sans défalcation au motif de la grève. On peut affirmer qu’à travers cette décision, le gouvernement retrouve le bon sens. Un bon sens qui aurait dû prévaloir plus tôt. Ce qu’il faut retenir, c’est que dans la matinée de ce mardi les travailleurs ont fait le tour des banques pour constater que leurs salaires sont virés en entier. Les témoignages sont divers. Certains confirment, d’autres s’indignent par contre de l’indisponibilité des salaires à la banque.
Le gouvernement a décidé de faire entendre raison aux travailleurs en leur payant le salaire du mois de mars intégralement. Une décision saluée, car la grève dans l’administration avait été intensifiée à cause des défalcations opérées sur le salaire des agents pour fait de grève en janvier et février. Depuis lors, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales et le gouvernement, se regardent en chien de faïence. Les premiers soutiennent que la grève est légitime alors que pour les autres, il s’agit d’une grève illégitime. Et le gouvernement trouve des mobiles pour justifier les défalcations sur les salaires des agents. C’est dans ce bras de fer que la justice, les écoles, le secteur de la santé… sont paralysés depuis bientôt deux mois. Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales ayant fait de la rétrocession des salaires une question préjudicielle pour la poursuite du dialogue sociale.
Quid des salaires défalqués ?
Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, Kassa Mampo, a indiqué ce mardi sur une chaîne de radio qu’il n’a pas reçu la notification du paiement intégral des salaires de mars. Il allègue que : « ce ne sont pas les défalcations qui nous ont mis en grève ». Il s’est offusqué du temps pris par le gouvernement pour payer le salaire des travailleurs. Les travailleurs perçoivent leurs salaires au plus tard le 20 du mois fait-il savoir, notifiant qu’il y a préjudice si c’est le 27 mars que le gouvernement trouve à virer les salaires. Kassa Mampo soutient que même si les autorités ne défalquent pas au mois de mars, il devra se pencher sur la rétrocession des salaires. « Dans tous les cas, tant que les salaires défalqués ne seront pas restitués, il n’est pas question d’aller s’asseoir pour discuter de quoique ce soit, la base est clair », a affirmé le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). On peut dès lors supposer que les autorités vont accéder aux revendications des travailleurs, pour une accalmie
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