8e édition du Tic2f : Apj champion du tournoi

Lancée ce lundi 2 avril 2018 au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, la 8e édition du Tournoi international des centres de formation de football U17, a livré ce dimanche 8 avril 2018 une finale aux couleurs du Bénin.Ajp a battu aux tirs au but l’Aspa (6-5), après un score d’un but partout au terme du temps réglementaire. L’Académie Joseph Poté, est sacrée champion de la 8e édition du Tournoi international des centres de formations de football (Tic2f).

Lancée le lundi 2 avril 2018, la compétition a pris fin ce dimanche 8 avril 2018. Avec 12 équipes au départ, ce tournoi a tenu en haleine le public sportif de Porto-Novo et environs. Au terme de la finale inédite entre deux équipes béninoises que sont Apj et Aspa, c’est Apj qui a dominé l’association sportive du plateau d’Abomey Aspa, aux tirs aux buts 6-5. Car les deux formations se sont neutralisées (1-1) au terme du temps réglementaire.

Pourtant, c’est l’équipe de l’Association sportive du plateau d’Abomey qui a ouvert la marque à la 19e minute, par l’entremise d’Emel Ahouandjinou. Mais quelques minutes après, les protégés de Mickaël Poté ont rétabli la parité par le biais de Bio Odochabi. 1-1, c’est sur ce score que les deux équipes ont été renvoyées aux vestiaires. A la reprise, les joueurs pour ne pas perdre la partie, se sont tenus au coude à coude. Ainsi, ils ont de part et d’autre fait preuve de solidité en défense, obligeant les attaquants à mal jouer. Dans ce jeu de moins en moins élaboré, les occasions de buts se sont faites rares. Et il fallait donc transformer le peu qui sortait. Mais les tentatives d’Emel Ahouandjinou (à l’heure du jeu) et Riyad Raïmi (en toute fin de la partie) au profit d’Aspa, ont manqué le cadre.

C’est alors aux épreuves de tirs au but que les deux équipes ont pu se départager. Et dans cet exercice, ce sont les joueurs de l’Académie Poté Joseph qui ont pris le dessus en réussissant 6 tirs aux buts contre 5, pour les protégés de Stanislas Zanhoungbo, 4e en 2017.

Cefes finit sur le podium

Avant cette finale, il a été joué le match de 3e place qui a vu la formation du centre Cefes arracher la victoire à son homologue de San Pedro de la Côte d’Ivoire. C’est à l’issue des tirs aux buts remportés 5-4. C’est d’abord l’équipe ivoirienne qui a ouvert le score suite à une bourde du gardien de Cefes, Laourou Rosaire, qui a fini par sauver son équipe en stoppant deux tirs aux buts. Ce premier but porte les griffes de Dosso Issouf. Menés au score, les poulains de Wilfried Djissa ont rétabli la parité grâce Hubert Kindjinou, qui sur coup franc a trompé le gardien de San Pedro, qui a mal apprécié le tir. 1-1, c’est le score qui a sanctionné cette petite finale, qui a tourné à l’avantage du 3e centre Béninois engagé dans ce tournoi

Quelques impressions d’après match

Charles Titigoueti, président de Cefes

«Ce sont des impressions de satisfaction. Tout le monde sait comment Cefes a évolué dans le tournoi. Nous avons commencé timidement. Mais avec les conseils, les enfants se sont repris et tout doucement nous sommes parvenus au résultat final, qui est cette 3e place d’honneur. C’est avec le cœur que nous sommes venus à bout des ivoiriens, et je remercie les joueurs et l’encadrement technique qui nous ont amenés à ce niveau intéressant. Je veux aussi remercier le promoteur pour cette initiative renouvelée, qui met en valeur le travail de fourmis que nous promoteurs de centres formation abattons».

Firmin Aplogan, promoteur de centre de formation

«Le football à la base dont on parle depuis des années, c’est de cela que nous parlons aujourd’hui. Il est tant que nous travaillions au développement de notre football à la base. Si on avait un championnat régulier des centres de formation, on aurait plus de spectacle aujourd’hui. Il faut mettre l’accent sur la formation des moins de 12 ans, moins de 15 ans. Il faut que les encadreurs de nos centres de formation soient bien formés. C’est important.

En évoluant, on doit casser beaucoup d’œufs pour que notre football évolue. Nous sommes dans une situation où il faut balayer tous ceux qui sont là et envoyer le football à la base, car il y a un vivier important à ce niveau ».

Michael Sylvestre, champion du monde 1998

« Vous savez, on a toujours tendance à comparer le football européen à celui africain. J’ai eu la chance de suivre des compétitions de jeunes U17 au niveau européen avec les équipes nationales. Donc, à venir voir les jeunes ici, on voit qu’il n’y a pas beaucoup de différence, surtout que les conditions ne sont pas les mêmes. Il n’y a vraiment pas à rougir. Le niveau a été très bon. Il y a eu quelques difficultés avec les enregistrements de certaines équipes avec des papiers qui n’étaient pas en règle, des actes de naissance qui n’étaient pas vérifiables. C’est toujours un souci. Il faut lutter contre la tricherie. Les garçons qu’on repère ici, on va les envoyer en Europe pour continuer leur carrière, ils doivent avoir une marge de progression. C’est important d’avoir des jeunes de 16ans, 17ans ».

«Daouda Mounirou, directeur délégué du Tic2f

« L’objectif est atteint, parce qu’on a vraiment vu le niveau, comme chaque année, qui ne cesse de progresser. On a vu des matchs de très bonne qualité. On a vu pour la première fois, deux équipes béninoises qui s’affrontaient en finale. C’est une satisfaction personnelle pour moi. Cela veut dire que mon pays a progressé au niveau du football des jeunes. Ce sont ces jeunes là qui vont permettre à notre football demain d’avoir une équipe nationale solide. Les recruteurs qui sont venus ont vu quelques jeunes qui ont énormément de talents. Ils ont coché quelques noms pour pouvoir les inviter. Il y a déjà deux ou trois jeunes qui sont détectés durant ce tournoi. Cela encourage à faire davantage. On sait que notre tournoi a atteint aujourd’hui un niveau international auquel on ne s’attendait pas, et on le compare au tournoi de Montaigu qui est très connu en Europe. Le fait que certains centres n’ont pas pu enregistrer leurs joueurs faute de pièces justificatives, n’est pas de notre faute. On demande à chaque centre de nous envoyer les cartes d’identité ou les passeports des joueurs. Il n’est pas normal qu’on traverse des frontières sans ces pièces…»

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