Bénin : Les enseignants du Front se désolidarisent d’avec les Confédérations

(Le mouvement de grève de 96 heures chaque semaine se poursuit) Le Front d’action des syndicats de l’éducation (Front), n’est plus sur la même longueur d’onde que ses centrales et confédérations syndicales. En effet, la suspension de la motion de grève de la Csa-Bénin, de la Cgtb et de la Csub lundi dernier, n’a pas été du goût de ces enseignants.

A travers une déclaration, les responsables du Front se désolidarisent d’avec lesdites confédérations, mais aussi et surtout invitent les enseignants à ne céder à aucune intimidation et à poursuivre inlassablement la grève. Lire ci-dessous l’intégralité de leur déclaration.

FRONT D’ACTION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION (FRONT)

BUREAU EXECUTIF NATIONAL

Le mouvement de grève de 96 heures tacitement reconductible toutes les semaines se poursuit résolument !

Camarades éducatrices et éducateurs, institutrices et instituteurs des Enseignements Maternel et Primaire,

Camarades enseignantes et enseignants des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle,

Comme vous le savez, l’heure est grave !

La suspension il y a quelques heures de la motion de grève des Centrales et Confédérations syndicales suscite beaucoup d’inquiétudes dans le rang des valeureux Enseignants que vous êtes.

Le Front, par la présente, vient vous rassurer que sa motion de grève de quatre-vingt-seize (96) heures tacitement reconductible toutes les semaines est toujours en vigueur et ne saurait être suspendue sans une consultation de la base.

En réalité, contrairement à ce que pensent plusieurs personnes, le Front ne dépend pas des Centrales et Confédérations syndicales. Il jouit d’une totale autonomie organisationnelle et fonctionnelle et n’entretient avec ces dernières que des relations de coopération.

En effet, les Centrales et Confédérations syndicales étaient toujours à une motion de soixante-douze (72) heures qui portaient essentiellement les revendications transversales à tous les secteurs d’activités.

Le Front, quant à lui, a une motion qui porte les revendications spécifiques aux enseignants. Depuis le 06 mars 2018 sa motion est passée de 72 heures à 96 heures. Tous les enseignants, en suivant depuis lors la motion du Front de 96 heures, avaient du coup quitté celle des Centrales et Confédérations syndicales.

La suspension enfin par ces dernières de leur motion est chose normale et ne devrait en aucun cas faire l’objet de critiques par les enseignants puisque la motion du Front demeure toujours en vigueur.

Le Front rappelle à tous les Enseignants qu’ils ont unanimement recommandé lors des Assemblées Générales des 26, 27 et 28 mars 2018, la poursuite sans faille du mouvement. Ils n’ont donc aucunement le droit de faire défection et de briser la grève pendant que les Secrétaires Généraux en général, les membres du Bureau du front en particulier résistent aux pressions et menaces de toutes sortes.

Il invite le Chef de l’Etat à jouer sa partition au plus tôt pour sortir l’école béninoise de cette crise qui l’enlise et qui risque d’être fatale pour tout le peuple.

En attendant une sortie honorable de cette situation, le Front invite tous les Enseignants à ne pas se laisser distraire, à ne céder ni aux intimidations, ni à l’intoxication en poursuivant résolument la grève de 96 heures tacitement reconductible toutes les semaines.

Unis et déterminés, nous vaincrons !

Camarades salut !

Seule la lutte paie !

Pour le Front,

Les Porte-parole

Jean ADADJA Eric Roméo PETHOS

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