Afrique : Le Musée des civilisations noires inauguré le 6 décembre prochain

Le Musée des civilisations noires, érigé sur un site de 2,2 hectares dont 14.665 m2 bâtis sur une hauteur de 23,1 m en plein cœur de Dakar au Sénégal, est fin prêt et ouvrira officiellement ses portes au public dès le 6 décembre 2018.Au Plateau, au centre-ville de Dakar à quelques mètres du Grand théâtre national, non loin du port et de l’embarcadère pour l’île de Gorée, s’impose un immense temple de l’histoire des peuples africains. Le Musée des civilisations noires (Mcn). Il se veut être « un lieu de rencontre civilisationnelle, et de dialogue entre les cultures». La géante infrastructure pensée déjà au lendemain du Festival mondial des arts nègres en avril 1966, par le président Léopold Sedar Senghor, et relancée par Abdoulaye Wade qui en a obtenu le financement, est sortie des terres depuis décembre 2015, après deux ans de travaux réalisés par les Chinois. L’inauguration est fixée au 6 décembre 2018 par l’actuel président Sénégalais Macky Sall.

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Sous une forme architecturale circulaire, le musée s’étend sur 14.665 m2, dans un espace total de 22.000 m2. C’est un immeuble à 4 niveaux sur 23,1 m de haut. Dans une visite guidée qu’il nous a offerte le 26 avril 2018, le comptable des matières Amadou Daff, nous emmène d’abord au 4e étage. Ici, c’est le bloc administratif avec une option d’éclairage naturel de tous les bureaux, qui dispense donc de la consommation obligatoire d’énergie électrique en journée. « Toute la journée on peut même ne pas allumer la lumière, il y a assez de lumière », informe le comptable.

Contact permanent avec le public

Descendant d’un niveau, on arrive à la galerie ouverte. C’est ici l’une des innovations de ce plus grand musée des civilisations sur le continent. Notre guide informe de ce qu’il y aura dans cet espace, plusieurs initiatives pour créer le contact permanent avec le public. Le mercredi du musée par exemple, permettra d’amener notamment les écoliers sur les lieux, leur parler de musée et des histoires, afin de combler l’absence ou la rareté des soirs au village, où les parents racontaient des histoires aux enfants.

« Avec le mercredi du musée, les enfants auront le contact avec l’histoire. C’est une innovation », indique Amadou Daff.

Selon ses propos, ce niveau de l’immeuble permettra de « sortir de la logique des musées fermés ». Il est même pensé un dispositif pour aller pêcher du public en ville. Il informe de ce que des contrats sont en cours de finalisation avec d’autres établissements muséaux dans le monde, dont le musée du Quai Branly en France, pour faire tourner cet espace ainsi que le deuxième étape du musée, occupé par les galeries fermées, des salles de protection et autres. Il y a des pousses d’eau en haut et en bas, qui peuvent permettre, même s’il n’y pas de l’eau dans toute la ville, de faire face à un incendie pendant 8 heures d’horloge.

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Financement de la Chine

Au premier il y a aussi une galerie : la petite. Existe également à ce niveau la cafétéria, des bureaux, l’auditorium et les réserves de pièces. Il y est prévu l’installation au centre, d’une sculpture signée du célèbre artiste sénégalais Ousmane Sow. Au rez-de-chaussée, existe entre autres la grande salle informatique avec plusieurs écrans, qui donnent une vue de tous les niveaux de l’immeuble, même sur de l’extérieur immédiat du site. Tout ce qui concerne le dispositif électricité, eau, téléphone, est isolé du bâtiment pour qu’il ne soit pas atteint en cas d’incendie.

Tout ceci, pour un montant global de 12 milliards de francs Cfa, grâce à un accord de financement entre le Sénégal et la Chine. C’est un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic), dont le budget annuel de fonctionnement tournera autour de trois milliards

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