Le député à l’assemblée nationale, Valentin Djènontin-Agossou s’est prononcé sur la demande de la levée de son immunité par le gouvernement. C’est à l’occasion du lancement de l’école du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ce samedi dans la commune d’Abomey-CalaviLe parti politique Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) a procédé au lancement officiel de l’école du parti dans la commune d’Abomey-Calavi. Cette école, planifiée dans la feuille de route d’Avril à Décembre 2018 validé par les instances suprêmes du parti en l’occurrence le Bureau Politique et le Bureau Exécutif National vise à restructurer la formation politique et à donner une formation requise à la jeunesse du parti.
Dans son discours lors du lancement de l’école de formation politique, le secrétaire exécutif national du parti Fcbe, Valentin Djènontin-Agossou a fait savoir que l’installation des différentes structures déconcentrées du parti, la vulgarisation de son projet de société en lien avec les nouveaux défis qui s’imposent à la nation visent la reconquête et l’exercice du pouvoir d’Etat. Et pour empêcher le parti d’accomplir son dessein, le pouvoir de Patrice Talon use de tout manège politique pour jeter en prison les membres et affaiblir le parti a fait savoir Djènontin-Agossou. Il a profité de l’occasion pour dénoncer la demande de levée de son immunité.
Extrait du discours du Secrétaire national du parti Fcbe
Après avoir rappelé ce qui justifie notre présence ici, il ne serait pas responsable de ma part de ne pas vous éclairer sur l’un des sujets qui défraient la chronique depuis un moment et qui fait l’ objet de tous les commentaires. Dans les foras, les journaux, les radios et télévisions et il en sera encore ainsi les jours à venir. Il s’agit de la levée de l’immunité de votre Secrétaire Exécutif National que je suis et de celle du Coordonnateur de la 1ère circonscription électorale, l’honorable Idrissou BAKO ainsi que de la demande de poursuite du 2e Secrétaire Exécutif National Adjoint, le Ministre Komi KOUTCHE. Cette demande du Gouvernement qui a été envoyée à l’Assemblée Nationale par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou suit son cours. Nous avons été déjà auditionnés les 16 et 17 mai 2018 par la commission Parlementaires spéciale créée à cet effet.
Comme vous le savez tous et le Gouvernement en est convaincu plus que vous-mêmes, il ne s’agit ni plus ni moins que d’intrigues politiques. En effet je n’ai jamais été Ministre de l’Agriculture, ni cadre de ce Ministère pour. Etre interpellé par des questions de substitution d’adjudicataires de marché d’intrants, de livraisons de quantité d’intrants inférieure aux paiements faits aux fournisseurs et de la mauvaise qualité des engrais livrés. Président de la commission interministérielle du coton que j’ai été de 2014 à 2015 ne se mêle pas aux activités opérationnelles des structures chargées de la passation des marchés publics au Ministère de l’Agriculture. C’est donc un acharnement politique contre l’opposant que je suis et qui ne garde pas sa langue dans sa poche sur les dérives autoritaires du régime de la rupture depuis avril 2016. Du haut de cette tribune, nous venons vous rassurer chers militants et chères militantes que nous ne fuirons pas de notre pays le Bénin. Que notre immunité soit levée ou pas, nous tiendrons ferme car nous ne nous reprochons absolument rien. Nous vous remercions pour toutes vos marques de solidarité, de sympathie et de soutien dans cette épreuve. Nous ne possédons pas une nationalité autre que celle béninoise ; nous ne possédons pas de résidence à Paris ni dans nul autre pays; nous n’avons même pas les moyens de nous offrir de longs séjours dans les capitales étrangères. Nous n’avons que le Bénin et nous sommes béninois. Personne, je dis bien personne ne nous forcera à l’exil. Nous nous présenterons avec dignité devant la justice de notre pays s’il le fallait, même si nous savons qu’elle est de plus en plus instrumentalisée et vassalisée par l’Exécutif. N’ayez aucune crainte. L’objectif du régime est non seulement de soumettre tous les béninois, les réduire au silence mais plus encore d’arrêter tous les responsables du Bureau Exécutif National FCBE avant 2019 afin de les empêcher de participer aux élections législatives prochaines. Que notre silence ne vous inquiète point ; nous nous sommes déjà assez expliqué sur cette affaire aux lendemains de la publication du compte rendu du Conseil des Ministres du 28 juin 2017. (…)
Valentin Djenontin-Agossou
Sécretaire Exécutif National Fcbe
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