Suite à la levée de motion de grève par certaines centrales syndicales, et après le retour des congés de pâques, les activités scolaires semblent revenir peu à peu à la normale au Bénin. C’est du moins le constat fait dans quelques établissements, ce lundi 30 avril 2018 à Cotonou. Si certains enseignants continuent d’observer les mouvements de débrayage parce que affiliés à des centrales syndicales n’ayant pas encore levé leur motion, nombreux sont les établissements où tout le personnel a déjà repris le travail.
Au Ceg le Plateau à Womey, dans la commune d’Abomey-Calavi ce lundi matin, presque toutes les classes de l’établissement sont en activités pédagogiques. L’ambiance de recréation qui caractérisait la période de grèves, a fait place à un calme plat. Interrogé à propos, le directeur de l’établissement Nougbologni Rodolphe, a témoigné que la situation s’est améliorée quelque peu chez lui depuis le vendredi 27 avril 2018.
« En dehors de quelques absences encore enregistrées, je peux estimer que près de quatre vingt dix pour cent ont déjà repris », a précisé l’autorité qui dit attendre de voir les présences à l’animation pédagogique (A p) du mercredi 2 mai, pour conclure de la reprise effective de tout son personnel. Par contre, Zankpé David un professeur d’anglais rencontré sur place, a fait savoir que sa centrale syndicale n’a pas encore levé sa motion. Et donc, eux ils sont toujours en mouvement jusqu’à la satisfaction des revendications.
« Si je suis là, ce n’est pas pour donner des cours, mais pour faire le point des mouvements avec mes collègues en assemblée générale, afin de repartir sur de nouvelles bases », a-t-il indiqué. Au ceg Godomey, le constat est pareil.
Ici, si des élèves sont occupés dans certaines classes par leurs enseignants, pendant que d’autres déambulent dans la cours, sans but. A l’école primaire publique de Hlazoumé à Agla, dans le treizième arrondissement de Cotonou, tout le monde travaille dans le calme. On entend distinctement au loin la voix des enseignants qui transmettaient le savoir aux apprenants. Même constat à l’école centre de Fidjrossè. Sauf qu’ici, un enseignant qui requiert l’anonymat, informe que depuis la rentrée jusqu’ici l’école n’a reçu aucune subvention pour payer les charges internes…
La balle est dans le camp du gouvernement
La rencontre entre le gouvernement et les centrales syndicales prévue pour se tenir le jeudi 3 mai prochain, en vue de la reprise des négociations entre les deux instances, peut être considérée comme celle de la dernière chance pour sauver l’année scolaire 2017- 2018 au Bénin.
C’est la rencontre où le gouvernement aura l’occasion de prouver sa bonne foi à l’égard des travailleurs, en leur accordant un certain nombre de revendications, en vue de mettre un terme définitif au mouvement de débrayage démarré depuis le mois de janvier. « La balle est dans le camp du gouvernement », a déclaré Dossou Christophe, professeur de mathématique au Ceg l’entente
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