Crise en RDC : l’Angola et la France répondent au gouvernement de Kabila

Accusé par le gouvernement congolais de complot, la France et l’Angola ont tenu à calmer le jeu tout en faisant preuve de fermeté.La République démocratique du Congo a décidé de hausser le ton. En effet, le 23 mai dernier, le président français, accompagné de son homologue rwandais, assurait en point presse soutenir l’initiative prise par le Rwanda et l’Angola au sujet de la crise politique sévissant actuellement en RDC. Une attaque vraiment mal perçue par les autorités qui ont estimé que Kabila était visé par une machination étrangère.

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Face à ce qu’il pense être, une véritable atteinte à sa souveraineté nationale, le gouvernement congolais a invité les ambassadeurs de France, de l’Angola et du Rwanda à venir s’expliquer dans le bureau du ministre de l’Intérieur. Des explications qui n’auraient pas convaincu puisque près de 48h plus tard, c’est Lambert Mende, porte-parole du gouvernement qui, à l’occasion d’un nouveau point presse, a accusé les trois pays de messes basses et de complot à ciel ouvert ».

La France et l’Angola calment le jeu

Désireuse de calmer le jeu, Emmanuel Macron, accompagné de João Lourenço alors en visite à Paris, a tenu à assurer que les deux pays soutenaient la médiation régionale, appelant en outre au respect de l’accord de la Saint-Sylvestre, prévoyant la tenue de nouvelles élections le 23 décembre prochain, élections auxquelles le président Kabila ne devrait pas participer. De son côté, le président Angolais a estimé que cet accord, béni par l’église, devrait être respecté, ajoutant assez prudemment, qu’il s’agissait ici uniquement d’un conseil et nullement d’une obligation. En effet, ce n’est pas à la communauté internationale de demander à Kabila de partir, mais aux citoyens dans les urnes

Afin de conclure, le président Macron a également ajouté que la France soutiendra les initiatives prises par les pays de la région, qui eux, craignent des débordements, et par l’Union Africaine. Bien entendu, l’idée est d trouver une réponse calme et pacifique à une crise politique qui tend et inquiète de nombreux chefs d’État. Enfin, tous les partis ont tenu à appuyer sur le fait qu’il n’y avait aucune conspiration ou complot à l’encontre de Kabila et du gouvernement actuellement en place en RDC, mais simplement une envie de faire passer un message clair.

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