Futurs bacheliers, étudiants, parents, universitaires et autorités administratives, se sont donné rendez-vous à l’université privée MathFinEco, située dans la Zopah, commune de Calavi. La salle de conférence de ladite université avait affiché complet, tant le sujet préoccupe les acteurs du système éducatif.Quatre intervenants étaient commis pour entretenir l’assistance sur ce thème, si passionnant et préoccupant. Pour s’assurer de la valeur opérationnelle des explications, les dirigeants de l’université ont mêlé les universitaires à des professionnels, déjà en entreprises. Pour le Pr Etienne. B. Yèhoué, universitaire et promoteur de l’université MathFinEco, l’employabilité est définie selon l’organisation internationale du travail, Oit, comme : « l’aptitude pour chaque individu à trouver de l’emploi décent, à le conserver et à progresser et s’adapter aux mutations tout au long de sa vie professionnelle ».
Il faut rappeler que la question de l’emploi est une question de grande préoccupation, qui n’a pas connu selon les époques en Afrique la même acuité. Il a rappelé que l’avènement de l’école en Afrique visait à produire des fonctionnaires pour remplacer l’administration coloniale. Par la suite, l’école a consisté à produire des fonctionnaires pour l’administration. Pendant ces deux périodes, l’accès à l’emploi était facile. De telle sorte que les diplômés réussissaient généralement les concours d’entrée dans l’administration.
Avec le temps, l’administration ne pouvait plus absorber les dizaines de milliers de diplômés que les universités et grandes écoles déversent chaque année sur le marché de l’emploi. C’est dès ce moment que se pose le problème de l’employabilité. Dr Machoudi Tidjani, consultant, a expliqué à partir de son exemple qu’il n’a jamais consenti à travailler pour l’administration. Il se plaît à servir de consultant dans le privé. Il a donc appelé les jeunes et cesser d’attendre les emplois du côté de l’administration, et à lorgner le secteur privé, ou des initiatives personnelles.
Dr Teddy quant à lui, a appelé l’Etat à préparer les jeunes à la reconversion. Il s’agit pour les jeunes diplômés de se préparer à s’orienter dans des domaines de formation rapides et porteurs, qui ne cadrent pas forcément avec les études faites. Pour Serges Houndété, responsable des ressources humaines, les écoles n’ont pas orienté les curricula pour créer les emplois. Comme pour dire que l’école jusqu’ici forme plus des demandeurs d’emplois que des entrepreneurs, capables de créer eux-mêmes des emplois.
Il trouve que cette lacune fait même que les diplômés sont peu formés à se vendre devant les employeurs. D’autres universitaires présents n’ont pas résisté à participer à cette réflexion. Le cas de René Mathias Kakpo, conseiller technique au ministère des enseignements secondaires, qui a appelé à mettre fin aux centres de formation commerçants, qui sont plus préoccupés par le gain que la qualité de la formation. Il a postulé que soit réinventée la dynamique enseignement-apprentissage, en exhortant les jeunes à ne pas verser dans le désespoir.
Dr Romain Hounzandji qui représentait la ministre de l’enseignement supérieur, trouve que le bien-être des jeunes est le bien de la nation. Il a par ailleurs souhaité que l’expérience professionnelle réclamée aux jeunes diplômés, ne constitue plus une barrière d’accès à l’emploi. Le Pr Madjigou, a lui suggéré aux apprenants de se préparer à la pluridisciplinarité, pendant que Dr Tidjani leur conseillait de se mettre à l’anglais s’ils veulent être opérationnels à l’international. Pr Etienne Yèhoué a rassuré l’assistance que MathFinEco s’emploie allègrement à former ses apprenants, dans les standards internationaux. Question de les préparer à l’emploi en leur négociant des stages durant toute leur formation
Laisser un commentaire