La communauté peulh au nord du Bénin a été victime de violence il y a environs un mois. Mais l’attaque perpétrée contre cette communauté a fait plusieurs centaines de déplacés des morts suite à la découverte du corps sans vie d’un homme éventré dans sa ferme de Tchamonga.Le mois dernier, la découverte macabre du corps éventré d’un homme dans sa ferme à Tchamonga dans l’arrondissement de Datori à une vingtaine de kilomètres de Cobly centre a entrainé une expédition punitive contre des éleveurs peules de la localité soupçonnée d’être à l’origine du la tuerie. Armés de coupe-coupe, hache, fusil artisanal et autres armes blanches des gens en furie ont pris à partie la communauté suite à la découverte macabre. Le bilan des attaques fait état de Cinq morts dont deux enfants d’à peine 10 ans et plus de 1500 personnes déplacées dans le rang des éleveurs.
Lundi 9 juillet dernier, le préfet de l’Atacora s’est déplacé les sites d’accueil des peulhs pour constater l’ampleur de la situation. Sur les différents sites abritant les victimes de cette vendetta dans la commune de Matéri, le constat est bien amer. Des femmes en état, des bébés ainsi que des enfants tétanisés par l’horreur vécue dans leurs campements. Et des hommes tenant à peine debout encore sous le choc. A Gouandé, 35 personnes ont été recensées, 150 à Tcharikouanga, 41 à Kouforpissiga et 50 à Samahoum.
Très remontée face à l’ampleur des violences, Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora a mis à la disposition des déplacés du matériel de couchage et de la nourriture pour assurer leur subsistance pendant ces difficiles moments de leur vie.Le préfet a indiqué que l’Agence nationale de la protection civile est déjà à pied d’œuvre pour apporter du soutien ainsi que la Croix-Rouge. Des dispositions sont également prises pour apporter des moustiquaires et des soins aux sinistrés notamment aux enfants et aux personnes affectées, a-t-elle ajouté.
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