En Centrafrique, le Siriri, un nouveau groupe armé a fait son apparition, à l’ouest du pays. Face aux actions de ces rebelles, les forces armées de l’ONU ont décidé d’agir afin de garantir paix et sécurité à la population.En Centrafrique, les membres de la Minusca, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du pays sont perplexes. En effet, un nouveau groupe armé a fait son apparition et empêche le bon déroulement des opérations menées par les casques bleus. Dans les faits, ce groupe armé n’est composé que d’une petite centaine de personnes, principalement des éleveurs peuls souhaitant lutter contre le vol de bétail. Très bien organisés et surtout disposant de matériel développé, ces hommes font des ravages dans la région ouest du pays. Entre pillages, vols et exactions, les membres du Siriri ne laissent rien au hasard. D’ailleurs, ceux-ci n’hésitent pas à s’imposer, détruisant et brûlant des villages entiers ou faisant vivre un véritable enfer à ceux qui ne leur obéissent pas.
Selon Michel, un fermier témoin des atrocités perpétrées par les membres du Siriri, ceux-ci rançonnant également les villages afin de s’assurer une rentrée d’argent. Les plus grands villages du coin doivent alors verser 1,5 million de francs CFA alors que les petits villages eux, doivent s’acquitter de 500,000 FCFA. Les éleveurs sont également visés par ces rapts puisque, afin de bénéficier de la « protection » du Siriri, ceux-ci doivent leur donner un bovin par semaine.
Les forces de l’ONU, obligées de réagir
Une situation qui inquiète fortement les autorités. Ainsi, afin d’endiguer le développement du groupe, la Minusca a décidé de réagir, entamant dès le 12 avril, plusieurs actions et opérations militaires. Ce même jour, quatre combattants, dont le chef rebelle Mahamat Djibrila, sont décédés après que des coups de feu aient été échangés entre eux et la patrouille onusienne. Depuis, des affrontements ont régulièrement lieu entre les partis, affaiblissant le Siriri qui a dû se résoudre à aller chercher du soutien auprès d’autres groupes armés situés un peu plus au nord, dont le FDPCP (Front démocratique du peuple centrafricain) dirigé par Abdoulaye Miskine, ainsi qu’auprès des 3R (Retour, réclamation, réconciliation), dirigés eux, par Sidiki.
Des actions qui ne trouveront une véritable valeur, qu’au moment où la frontière avec le Cameroun sera enfin contrôlée. En effet, les rebelles profitent du laxisme des autorités afin de se replier, de se cacher et de s’organiser bien mieux que la fois d’avant.
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