La mission au Bénin du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) préoccupe la représentation nationale. 13 députés ont adressé une question orale suivie de débat au gouvernement. L’exécutif est donc sommé de fournir plus d’informations aux élus du peuple sur la mission et le rôle du Cames dans l’enseignement supérieur au Bénin.Créé au lendemain des indépendances des anciennes colonies françaises de l’Afrique avec pour mission de fournir à ses pays membres une expertise de qualité dans la résorption des problèmes liés aux systèmes éducatifs nationaux notamment à l’échelle de l’enseignement supérieur et de la recherche, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) essuie de plus en plus de critiques dans les rangs des universitaires nationaux.
C’est pour mieux s’approprier de la mission de l’institution dans le sous secteur de l’enseignement supérieur au Bénin que le député Edmond Zinsou et douze de ses collègues ont déposé une question orale avec débat sur la table du parlement. Ces parlementaires s’appuient sur plusieurs sources et publications, notamment universitaires pour constater que cette institution est demeurée « un organisme illégal, informel, semant par ci et par là confusion, émoi, et suscitant chauvinisme, interrogations, contestations, dénonciations, désintérêt, instrumentalisation et manipulation ».
Le député Edmond Zinsou invite à cet effet le gouvernement à s’expliquer sur la mission du Cames, ses objectifs, ses principes et fonctionnement, l’impact réel des différentes promotions de cette institution depuis des années sur la qualité de l’enseignement, de la formation et de la recherche au niveau supérieur au Bénin. Le gouvernement devra aussi apporter des explications sur le lien juridique existant entre les textes du Cames et les textes nationaux.
Seront adressées au gouvernement, plusieurs autres questions en rapport avec l’enseignement supérieur, la carrière des enseignants et chercheurs du supérieur, le contrôle légal et administratif qu’effectue le ministre chargé des Finances avant d’engager les fonds de l’Etat dans le cadre de la gestion des carrières des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et les activités du Came.
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