Le lundi 27 août 2018, l’ancien président du Bénin Nicéphore Soglo a apporté son grain de sel dans la polémique autour du glyphosate. C’est à travers un communiqué de presse.Avant de donner son avis, Nicéphore Soglo a évoqué des faits. Pour l’ancien président, le ministre de l’agriculture a récemment fait savoir que le glyphosate est utilisé pour le désherbage des champs avant l’installation des cultures, afin de réduire la pénibilité du travail des producteurs et combler le déficit en main d’œuvre. Son utilisation réduit ainsi de façon significative la concurrence des mauvaises herbes. Or, l’herbicide a été classé comme « cancérigène probable pour l’homme » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) le 10 mars 2015.
De l’avis de l’ancien président, le dictionnaire français LAROUSSE définit le mot « probable » comme quelque chose de vraisemblable, qui a beaucoup de chance de se produire. Il fait par ailleurs observer que l’Agence de Sécurité Alimentaire Européenne et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation de l’Environnement et de Travail de France n’ont pas approuvé l’avis du CIRC sur l’herbicide.
On en était là quand l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA) indique le 15 mars 2017, que l’usage du glyphosate pourrait causer des légions oculaires graves sur le long terme. En 2018 , le glyphosate se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire. Le géant américain de l’agro-business Monsanto est condamné à payer 289 millions de dollars en première instance pour n’avoir pas inscrit sur l’étiquette, il y a vingt ans la mention « si on utilise pas correctement le Roundup (produit contenant du glyphosate) il y a danger ».
« Nous voilà en présence de deux opinions tranchées sur la vie, la mort, la santé et la richesse ». Et chacun sait qu’entre deux maux il faut choisir le moindre. C’est le principe de précaution. C’est ma position » conclut l’ancien président du Bénin.
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