France : face aux sénateurs, Benalla s’excuse et parle de ce qu’on lui reproche

Mis en examen pour « violences en réunion », Alexandre Benalla était entendu aujourd’hui par la Commission d’enquête du Sénat. L’occasion pour lui de revenir sur les événements et les accusations émises à son encontre.
Pendant près de deux heures, Alexandre Benalla s’est ainsi présenté face aux sénateurs de la Commission d’enquête. Une séance très attendue par le public et les sénateurs eux-mêmes qui avaient à cœur de rappeler à Benalla qu’il était important de respecter l’institution, lui qui avait dans un premier temps refusé de répondre favorablement à l’invitation, invoquant la séparation des pouvoirs. Très vite, cependant, Alexandre Benalla a tenu à s’excuser, réaffirmant l’estime qu’il avait pour les sénateurs et le Sénat lui-même.

Benalla tente de se défendre face à des sénateurs offensifs

À l’occasion de cette rencontre Benalla-sénateurs, plusieurs points sont ressortis. Celui qui a rencontré Macron en 2016 à l’occasion d’un meeting avant d’être recruté en tant que chargé de mission par l’Élysée, assure avoir été très vite séduit par le personnage. Ses missions ? Il y en avait quatre en tout, à savoir l’organisation des déplacements à travers la France, l’organisation des événements au sein même du Palais de L’Élysée, l’organisation des déplacements privés du président de la République et enfin, la coordination des divers services de sécurité. En plus de cela, Alexandre Benalla a assuré avoir accepté la mission concernant la gestion des cadeaux diplomatiques reçus et envoyés par l’Élysée.

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Une fonction loin d’être celle qui lui était prêtée, à savoir garde du corps du président. D’ailleurs, ce dernier ne s’en cache pas. Son rôle était d’organiser et de gérer les gros événements, un peu à la manière d’un chef d’orchestre. Proche du président, il l’est physiquement, comme de nombreuses personnes à l’occasion de gros meetings et autres rencontres. Un système également mis en place en ce qui concerne les déplacements privés du président. En effet, le président a le droit de se déplacer seul ou avec ses proches afin d’aller par exemple, voir une pièce de théâtre. Pas question pour autant de se reposer sur ses lauriers, la fonction occupée par Benalla dans un cadre officiel reste exactement la même lorsqu’on touche à la vie privée d’Emmanuel Macron.

L’Assemblée nationale ? « Un caprice »

Concernant le port d’armes, Alexandre Benalla semble assumer et avoue avoir effectué une demande personnelle afin d’en avoir une, dans le but de se protéger lui, du fait de sa fonction. Une demande qui a abouti après que la police ait estimé que sa fonction lui permettait d’en avoir une : « la préfecture de police a considéré que mes missions étaient exposées et m’a délivré cette autorisation de port d’armes ». Une situation pas si nouvelle au sein de la République française puisque Michel Charasse avait obtenu le même privilège à l’époque Mitterrandienne. Soucieux de ne rien cacher, Benalla a continué, assurant qu’il portait son arme du moment ou il sortait de chez lui, jusqu’au soir, ou il rentrait. Il l’aurait également eu en sa possession plusieurs fois en déplacement, mais l’Élysée aurait été mise au courant.

Sur le point Assemblée nationale, Benalla n’a semble-t-il pas cherché d’excuses, avouant qu’il ne s’agissait ici que d’un simple caprice, lui qui souhaitait avoir accès à la salle de sport et à la bibliothèque. Enfin, sur le point logement de fonction, ce dernier a assuré en avoir fait la demande longtemps après sa prise de fonctions. En effet, il n’a réalisé l’importance de sa tâche que sur le tard. Ne voyant plus sa femme et faisant des horaires allant de 6h30 à 1h du matin, Alexandre Benalla a donc souhaité déménager. Sa demande acceptée, il n’a cependant jamais habité dedans.

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