Le Ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni et Luc Eyraud, chef de mission pour le Bénin au Fonds Monétaire International ont conjointement animé un point de presse au terme de la revue annuelle que l’institution financière a effectuée au Bénin.Ils ont parlé de la bonne santé économique du pays.Luc Eyraud dit avoir rencontré le chef de l’Etat pour lui confirmer la bonne santé du troisième programme du FMI avec le Bénin. Les deux hommes ont ensuite discuté de l’état de l’économie béninoise et du budget. En ce qui concerne l’économie, le « contexte économique reste très favorable au Bénin avec une croissance forte et une inflation faible. Pour 2018, la croissance continue de s’accélérer, portée par les activités portuaires et la forte production agricole. Nous prévoyons à moyen terme une forte croissance due à une demande plus forte du Nigéria et une accélération de l’investissement privé » a indiqué le chef de mission du FMI pour le Bénin .
Quant au budget, Luc Eyraud reste aussi très optimiste. Selon lui, la mobilisation de revenus, l’efficacité de la dépense et la bonne gestion de la dette donneront au pouvoir une marge de manœuvre pour augmenter les dépenses prioritaires sociales et financer les dépenses d’infrastructures.
L’économie béninoise va bien
Romuald Wadagni abondera dans le même sens que le chef de mission du FMI. Pour l’argentier national, « l’économie béninoise va bien. Le Bénin va bien ».C’est la troisième année de suite que le Bénin enregistre une croissance soutenue, poursuit-il. En 2015, le taux de croissance était de 2, 5% et nous allons cette année vers 6, 5% , ce qui montre selon lui une bonne progression. En 2019, le gouvernement s’attend à une croissance au minimum égale à ce qui a été obtenue cette année. « Du point de vue déficit nous avons maintenu nos efforts sur la qualité de la dépense publique » informe-t-il. En 2015, le taux de déficit était de 8, 5% alors que l’année prochaine il devrait descendre en dessous de 3%. Sur la dette, le gouvernement s’est engagé dans une opération de reprofilage.
Il veille à ce que la dette finance les dépenses de qualité et soit cohérente avec le type de projet qu’il finance. Les dettes anciennes qui sont à des taux d’intérêt de 7% à 8% avec des maturités très courtes sont remplacées par des dettes avec des maturités beaucoup plus longues avec des taux d’intérêt beaucoup plus bas de l’ordre de 3 à 3, 7% a-t-il fait savoir. En somme, l’économie béninoise est dans le vert. « Nous affichons un taux de croissance qui est aujourd’hui l’un des plus forts en Afrique de l’Ouest alors que nous sommes partis de 2% » se réjouit le ministre des finances.
Il assure par ailleurs que le gouvernement est arrivé à maintenir la dette à un niveau soutenable. L’économie béninoise est l’une des plus performante de la sous-région et de l’Afrique martèle-t-il. Pour que les fruits de la croissance soient perceptibles il faut que le Bénin maintienne une croissance de 6, 5 à 7% pendant au moins trois années. L’année prochaine les chiffres annoncent déjà une croissance de 7% . Donc selon M Wadagni, le gouvernement est près du but.2019 se présente comme une année critique de son point de vue.
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