L’émission « 90 mn pour convaincre » de la radio nationale a reçu hier dimanche Anne Adjaï Sicca, ancienne conseillère technique à la moralisation de la vie publique du président Kérékou. Au nombre des sujets évoqués avec l’invité : la lutte contre la corruption sous le régime Talon et la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).Anne Adjaï Sicca voit d’un bon œil la lutte contre la corruption sous le régime Talon même si l’opposition pense qu’elle est sélective. Pour l’invité, il faut bien commencer par quelque part . Elle invite cependant, le pouvoir à ménager les entreprises privées qui sont pourvoyeuses d’emplois. « Il faut être regardant, exiger que le secteur privé se mette en règle vis-à-vis de l’Etat en payant les impôts, mais se dire aussi qu’il faut encourager l’investissement privé » a déclaré Mme Adjaï Sicca.
Pour l’ex conseillère du Général Mathieu Kérékou, la lutte contre la corruption vise à attirer les investisseurs privés. Quand ces investisseurs décident de poser leurs valises dans un pays, ils ne se contentent pas de suivre les médias du pays. Ils envoient des précurseurs pour aller s’informer de ce qui se passe sur le terrain, informe Mme Adjaï Sicca . « Si nous faisons la lutte contre la corruption à deux mesures, nous n’aurons toujours pas les résultats escomptés » a-t-elle poursuivi.
L’autre sujet évoqué avec l’invité, c’est la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Anne Adjaï Sicca dit ignorer les textes qui fondent la création de cette Cour. Mais elle « imagine » qu’il s’agit de la convention des nations unies contre la criminalité transnationale organisée et ses trois protocoles dont le trafic de stupéfiants. Selon elle, le Bénin a ratifié cette convention en 2004.L’article 06 de cette loi dit qu’elle doit être appliquée conformément au droit interne des pays qui l’ont ratifié. Si la Criet est effectivement créée sur la base de cette convention, on est en droit de se demander si elle «répond à notre droit interne » estime Mme Adjaï Sicca. Pour elle, le débat se situe à ce niveau.
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