Accusé par la CPI de crimes contre l’humanité suite aux violences commises pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Charles Blé Goudé peut compter sur des avocats offensifs n’hésitant pas à remettre en cause les preuves présentées dans le dossier.Les conseils de Charles Blé Goudé attaquent. En effet, selon eux, le dossier à charge contre leur client, suspecté au même titre que Laurent Gbagbo, d’avoir joué un rôle important à l’occasion des violences post-électorales de 2010-2011, ne tient pas debout. Pire encore, celui-ci serait « vide », la solidité des preuves présentées par la Cour ayant été remise en question.
« Le procureur, n’a pas d’affaire »
Son avocat, Me Knoops a laissé entendre que les charges à l’encontre de son client n’avaient nullement lieu d’être. L’occasion de sa plaidoirie, ce dernier lance d’ailleurs une pique qui fera son petit effet : « le procureur, n’a pas d’affaire ». Le sourire de satisfaction de Blé Goudé est immédiat, l’audience elle, visiblement acquise à la cause du prévenu, pousse un ouf de soulagement. Dans les faits, Me Knoops estime que le procureur en charge de l’affaire n’a pas réussi à prouver que son client faisait partie d’un « cercle » ayant organisé, si ce n’est commandité, les violences post-electorales de 2010-2011.
La justice elle, estime pour sa part que cet ancien leader des Jeunes patriotes, n’a pas hésité à user de son influence et de son pouvoir de persuasion, afin d’attiser la violence. Ces discours, résolument orientés contre les militants pro-Ouattara, auraient ainsi appelé à la violence. Étonnée de ces accusations, la défense de Charles Blé Goudé lance alors « A quel plan fait-on allusion ? » avant de remettre en cause la solidité des preuves présentées. En effet, la plupart de celles-ci sont issues de rapports anonymes, émanant d’ONG présentes sur place. Impossible donc de vérifier la crédibilité de ces déclarations.
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