Gilets jaunes : Quand la police met le gouvernement Macron devant ses responsabilités

Les effets de ce samedi noir se font déjà sentir, un samedi riche en répression pour la police française qui de guerre lasse menace de se joindre aux protestataires, si une sortie de crise n’est pas rapidement trouvée.

« On est dans une crise politique. Ce n’est pas aux gendarmes et policiers de la dénouer, c’est au politique. Chacun son boulot » lançait Rocco Contento, secrétaire départemental Paris Unité-SGP Police, au  micro que lui tendit un média français. 

La tirade franche et directe est celle d’un représentant des agents du maintien de l’ordre qui a eu, depuis le début des manifestations des ‘’gilets jaunes’’, beaucoup de mal à le maintenir cet ordre.

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Des policiers acculés

Trois semaines maintenant que les protestations prenant une tournure plus véhémente ont drainé avec elles un corollaire de vandalisme et de violences qui ont mis à rude épreuve le sens du devoir des policiers français.  89 000 policiers déployés, dont 8000 seulement pour Paris. « Il y a des collègues qui ont travaillé jusqu’à 14 jours d’affilée (…) Ce n’est pas tenable » soutient Rocco, « On n’en peut plus. Cela fait des semaines et des semaines qu’on n’en peut plus ».

Des « gilets bleus » pour les policiers

Rocco ne le cache pas, l’état d’esprit des agents de sécurité et de son franc parler de syndicaliste avertit « Nous aussi on va les enfiler, les gilets. Pas les gilets jaunes, mais les gilets bleus, si cela continue ». Un avertissement qui, s’il s’avérait pas pris en compte, matérialiserait un point de rupture. Il faudra donc pour Macron et son gouvernement de « faire attention »,  et deux fois Rocco le signifie dans son interview.

Et même si le gouvernement prend la peine de passer « féliciter les troupes », « des compensations » seraient plus opportunes selon le syndicaliste. et « que le politique trouve les moyens pour que les choses s’apaisent, que nous puissions faire notre travail et que nous ne soyons pas sollicités tous les week-ends, appelés sur les repos » ; Car c’est la colère sourde au sein de la police.

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