Syrie : la Turquie lance un avertissement à la France

La Syrie, par son ministre des affaires étrangères disait espérer que la France et ses troupes encore en Syrie, ne s’opposeraient pas à sa volonté d’en découdre avec les séparatistes kurdes du YPG. La semaine dernière, Trump ordonnait le retrait des forces terrestres américaines déployées en Syrie. Déclarant en avoir fini avec Daesh, en Syrie ou du moins avec sa campagne contre Daesh en Syrie. Une annonce qui si elle a été critiquée par les forces engagées avec elles dans la Coalition, a par contre ravi la Russie et ses alliés, dont la Turquie, engagées aux côtés de la Syrie.

Un retrait opportun pour la Syrie

Les Kurdes et notamment ceux de l’YPG en première ligne dans le combat contre le groupe terroriste Etat islamique auraient reçu d’importants soutiens logistiques de la Coalition et notamment des USA. Seulement, pour Ankara, les unités de Protection du Peuple au sein de l’YPG (Yekîneyên Parastina Gel) sont une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène depuis 35 ans une insurrection en Turquie pour le contrôle d’une région.

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Les combattants de l’YPG sont donc pour la Syrie des terroristes eux-mêmes, à enrayer au même titre que Daesh. Seule la présence sur le territoire et le soutien américain dont bénéficiaient les combattants,  avaient jusque là calmé les velléités turques. Une fois les américains partis, Ankara, ne cacherait pas selon la presse internationale, qu’il lui sera désormais plus facile de cibler la milice kurde des Unités de protection du peuple kurde.

Une présence française plutôt gênante

Ce mardi le ministre des Affaires étrangères turques Mevlut Cavusoglu déclarait au sujet de la France et de son contingent en Syrie, en des propos rapportés par la presse internationale, que « S’ils restent pour contribuer à l’avenir de la Syrie, alors merci. Mais s’ils restent pour protéger les YPG, cela ne sera bénéfique pour personne».

Et l’on le croit volontiers car, Contrairement aux USA, la France elle, même si elle reconnaissait que l’Etat Islamique avait été amoindri, déclarait que la lutte était loin d’être terminée ; «L’État islamique n’a pas été rayé de la carte, demeurent ses racines. Les dernières poches de cette organisation terroriste doivent être vaincues militairement une fois pour toutes », publiait sur Tweeter la Ministre de la Défense française, Florence Parly.

Il serait difficilement question donc, dans de telles dispositions, que la France tolère une attaque contre leur allié stratégique sur le terrain, les Kurdes. Et Ankara l’a bien compris, aussi. La France qui est un membre dirigeant de la coalition, compterait, rapporte les médias environ 1 100 soldats en Syrie.

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