On l’annonçait divisée mais hier mercredi, l’opposition a pris tout le monde de court en décidant d’aller aux législatives d’avril prochain avec une liste unique. C’est le communiqué final de la rencontre tenue hier entre Boni Yayi, Nicéphore Soglo et les autres leaders de l’opposition qui officialise cette union des forces politiques hostiles à la gouvernance de Patrice Talon. « Ce jour 16 janvier 2019, l’histoire et la postérité retiendront que l’opposition politique béninoise présentera une liste unique aux élections législatives d’Avril 2019.L’histoire et la postérité retiendront que notre union n’est que la poursuite d’un engagement antérieur, matérialisé par la création en 2018, de la coalition pour la défense de la démocratie, forces politiques aujourd’hui présentes et résolues à parler d’une même voix » renseigne le communiqué.
Insécurité juridique
La note a par ailleurs fustigé les « mauvaises lois » votées par le parlement et félicité le combat de la minorité parlementaire contre ces textes. L’opposition reste convaincue qu’elle peut doter le pays de lois plus justes, plus humaines et plus respectueuses des impératifs et des défis de développement. Elle promet d’ailleurs de reformuler les lois qui créent une « insécurité juridique et judiciaire notamment celle politisant le conseil supérieur de la magistrature voire la suppression de celle instituant la Criet (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) ».
Mise en place d’un comité de suivi
Après l’annonce de cette liste unique hier, les ténors de l’opposition promettent de tout mettre en œuvre pour qu’elle soit une réalité. Dans ce sens un « comité restreint de suivi, chargé de faciliter la mise en œuvre de l’impérative Liste unique a été immédiatement mis en place ». Des organes affiliés comme la cellule de déontologie et d’éthique chargée de statuer sur l’irréprochabilité des candidatures, la cellule juridique chargée de veiller à la conformité de la liste unique aux exigences légales et réglementaires en vigueur , et des suites des opérations de vote, la cellule chargée de la sécurisation des opérations électorales ont été mises en place également.
Le comité de suivi a pour mission de poursuivre en collaboration avec la CDD, les discussions avec les mouvements et forces politiques rassurées par le projet politique sus présenté, aux fins d’un élargissement plus inclusif.
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