Condamnation à mort d’un Canadien en Chine : passe d’armes entre Pékin et Ottawa

En Chine, la condamnation à mort d’un ressortissant canadien pour trafic de drogue a ravivé les tensions entre Pékin et Ottawa.Robert Lloyd Schellenberg, ressortissant canadien âgé de 36 ans, a été condamné ce lundi, à la peine de mort en Chine pour trafic de drogue. Une décision qui s’inscrit dans un contexte politique relativement tendu entre la Chine et le Canada, après que Meng Wanzhou, directrice financière d la marque de téléphonie Huawei, ait été arrêtée du côté de Vancouver.

Entre Pékin et Ottawa, plus rien ne va

En effet, celle-ci est suspectée par Washington, d’avoir fraudé en vue de contourner les sanctions iraniennes à l’encontre de Téhéran. Souhaitant que cette dernière soit jugée du côté des États-Unis, Washington a, de fait, demandé l’autorisation aux forces de l’ordre canadiennes de l’arrêter et de l’extrader. Une arrestation qui a provoqué la colère de Pékin. Depuis, la situation diplomatique entre le Canada et la Chine est des plus tendues.

Publicité

En guise de réponse, deux ressortissants canadiens ont été arrêtés par la sécurité chinoise, les deux hommes étant accusés d’avoir directement « menacé la sécurité nationale ». Dans la foulée, un homme de 36 ans a été condamné dans un premier temps à 15 ans de prison pour trafic de drogue avant de voir sa sanction s’alourdir et passer à la peine de mort. Un verdict qui a poussé Ottawa à inviter tous ses ressortissants actuellement sur le sol chinois, à faire très attention au « risque d’application arbitraire des lois locales ».

Accusé par le Canada, la Chine décide de réagir

Une nouvelle fois pointé du doigt, Pékin a décidé, là encore de répondre, en assurant que le pays était relativement sécurisé, à partir du moment où toutes les personnes, y compris étrangères, y respectaient les lois en vigueur. Enfin, la Chine a également tenu à avertir ses ressortissants des possibles « risques » encourus de détention arbitraire. « Récemment, au Canada, des citoyens chinois ont été détenus arbitrairement en raison d’exigences de pays tiers. » ont notamment assuré les services consulaires chinois via leur site internet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité