L’inquiétude grandit au sein même des membres du Rassemblement National. En effet, André Murawski, conseiller régional dans les Hauts de-France, a récemment décidé de claquer la porte au nez de Marine Le Pen, la faute étonnamment à une dégradation des comptes du parti. Celui-ci serait d’ailleurs entré dans une folle spirale d’endettement, forcément nuisible.
Le RN, endetté à hauteur de 24 millions d’euros
Interrogé à ce sujet, Murawski est très clair. Depuis l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir, le Front National, devenu depuis le Rassemblement National, est entré dans une phase d’endettement difficilement assurable. En l’espace de six ans, le parti n’a pas réussi à sortir une seule fois la tête de l’eau, alors même que ses recettes ont augmenté de 26% sur la période 2011-2017. Les dons par exemple, ont augmenté de 265% passant de 262.600 euros en 2011 à 960.000 euros en 2017, alors que les contributions des élus sont passées elles, de 577.760 euros en 2011 à un million en 2017.
Problème, les dépenses elles, augmentent beaucoup plus vite que la hausse de ces recettes. Sur la même période allant de 2011 à 2017, celles-ci sont passées de 5,9 millions d’euros à près de 23 millions, soit une augmentation de 284%. La faute notamment à l’explosion des dépenses en matière de déplacements, voyages et frais de bouche, qui est par exemple passé de 2,2 millions d’euros à 7,3 millions d’euros ainsi qu’à la multiplication des emprunts. Un chèque d’ un million d’euros a été signé par Cotelec, le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, alors qu’un particulier n’a pas hésité à prêter pas moins de 7.78 millions d’euros au parti d’extrême-droite. Le prêt le plus important lui aurait été réalisé auprès d’une banque tchéco-russe, pour un montant total de 9 millions d’euros. Or, le remboursement de ce dernier est attendu pour septembre 2019, un montant important qui ne devrait toutefois pas remettre en cause le fonctionnement du parti dirigé par Marine Le Pen. Au total, la dette du RN s’élevait en 2017 à 24 millions d’euros.
La question de la banqueroute se pose
Une situation insupportable pour beaucoup de membres du parti, qui ont décidé de quitter le navire. Murawski lui, préfère ironiser sur la situation, estimant que Marine Le Pen, qui promettait de « remettre de l’ordre dans les finances publiques », n’arrive même pas à gérer les comptes d’un parti politique. La question de la banqueroute se pose d’ailleurs. Selon ses dires, le parti n’arrivera jamais à rembourser les 9,4 millions d’euros empruntés à la banque tchéco-russe d’ici à septembre 2019. Cela pose donc la question du surendettement, une spirale négative dans laquelle le RN semble être empêtré.
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