Amnesty International demande que la lumière soit définitivement établie sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. L’ONG de défense des droits de l’Homme réclame une enquête dirigée par l’ONU à cet effet. Plus de trois mois après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, une nouvelle enquête internationale sous la supervision de l’ONU a été réclamée par les responsables de l’ONG Amnesty International. A la faveur d’une cérémonie commémorant les 100 jours de la disparition de ce militant de la liberté de la presse, Göksu Ozahishali une des responsables de l’organisation à Istanbul a lancé son appel à l’endroit de la communauté internationale.
Certains ont également déploré le peu d’intérêts manifestés par les grandes puissances pour l’éclat de la vérité dans cette affaire.
« Nous demandons une nouvelle fois l’ouverture d’une enquête internationale placée sous l’autorité de l’ONU sur le meurtre de Jamal Khashoggi » a-t-elle déclaré devant le consulat d’Arabie à Istanbul, dernier lieu qui aurait vu vivant le journaliste. Pour elle, justice doit être rendue pour « Jamal Khashoggi qui se battait pour la liberté d’expression dans le monde arabe ».
Certaines personnes condamnées en Arabie Saoudite
Selon des informations relayées par les médias, certaines personnes supposées coupables de ce meurtre ont été condamnées à mort par la justice Saoudienne. Cette enquête ouverte par Ryad avait reçu d’énormes contestations de la part des autorités Turques, qui de leur côté avaient également diligenté une enquête toujours dans le but de trouver les coupables de cet acte qui a semé l’effroi dans le monde entier. Les autorités Turques reprochaient notamment à l’Arabie Saoudite d’entretenir du flou sur certains aspects de l’affaire, et ont fini par conclure que le prince héritier Mohammed ben Salmane aurait peut-être des raisons de vouloir la mort de Khashoggi.
Cette affaire qui n’a pas connu depuis le 2 octobre 2018 une avancée significative est selon un autre responsable de l’ONG Amnesty International, une preuve que la communauté internationale a ses priorités. « Hélas, la communauté internationale a été d’une faiblesse sidérante, et les relations commerciales et diplomatiques avec l’Arabie saoudite ont pris le dessus sur des principes humains fondamentaux » a déploré Andrew Gardner, chercheur à Amnesty en Turquie.
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