Les rappeurs américains Jay-Z et Meek Mill ont décidé de faire entendre leur voix. En effet, les deux hommes se sont associés et ont décidé de lancer un mouvement, baptisé REFORM Alliance, mouvement réclamant la refonte du système judiciaire et pénal américain, défavorable aux Noirs selon eux.
Meek Mill, une histoire comme exemple
L’objectif de ce mouvement ? Réduire le nombre d’incarcérations des Noirs, injustement placés derrière les barreaux selon eux. Cette idée leur est en fait venu après que Meek Mill ait, en 2007, été arrêté puis condamné pour possession illégale d’armes et de stupéfiants. Il effectuera alors six mois de détention avant de bénéficier d’une remise en liberté, assortie d’un contrôle judiciaire. Libre, sans vraiment l’être, il devra donc respecter certaines règles… Qu’il contournera à plusieurs reprises.
En effet, n’ayant plus commis de délit depuis ce jour, le rappeur aura tout de même violé les règles de son contrôle judiciaire à diverses reprises, quittant le comté dans lequel il avait élu domicile à plusieurs reprises, et ce, sans autorisation, ou en étant contrôlé positif aux stupéfiants. Il sera alors placé en détention au mois de novembre 2017, 10 ans après sa première condamnation. En charge de l’affaire depuis le début, sa juge le condamnera à deux ans d’emprisonnement avant de voir la Cour suprême de Pennsylvanie ordonner sa remise en liberté au mois d’avril 2018.
» Un champ de mines «
À l’époque, Jay-Z avait alors expliqué que, ce qui arrivait à son ami, était l’exemple typique de ce que la communauté noire vivait, chaque jour aux États-Unis. « Au lieu d’être une seconde chance », expliquait-il alors dans sa tribune publiée dans le New York Times, le contrôlé judiciaire ne serait qu’un véritable « champ de mines ». Selon lui, la moindre erreur peut avoir des conséquences encore plus lourdes et importantes que la première condamnation. Un fait qu’il assure avoir du mal à comprendre.
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