Alexandre Benalla : comment il a accueilli les révélations sur l’affaire du 1er Mai

Nous sommes le 18 juillet 2018. Ce soir-là, le Damas Café repasse les plus belles actions de la Coupe du Monde remportée 2 jours plus tôt par les Français. Présent, Alexandre Benalla ne semble toutefois pas profiter de la liesse qui entoure cette victoire. Il faut dire que quelques heures plus tôt, le jeune homme a été appelé par les journalistes du Monde. Il a été identifié comme étant l’homme responsable des violences ayant éclaté le 1er mai.

Benalla, présent avec Crase

Visiblement sonné, il répète alors à qui veut l’entendre, « Mon affaire va sortir… ». Perdu, il laisse une étrange impression à de nombreuses personnes présentes ce soir-là. Une affaire qui ne l’empêche toutefois pas de profiter de sa soirée. Il tente ainsi de se détendre dans ce lieu qu’il fréquente assez régulièrement, en compagnie de son grand ami, Vincent Crase, lui aussi visé par cette même enquête. Son téléphone lui, ne cessera de vibrer toute la soirée durant, comme pour lui rappeler qu’il n’a peut-être pas le droit de profiter. Au total ? 33 appels de correspondants différents.

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Du côté de la préfecture de police, un commissaire se met en tête de dégoter les images de surveillances, l’idée étant de prouver que l’intervention de Benalla était légitime, bien plus qu’elle ne peut laisser le paraître. Un bout de vidéo au cours duquel un couple jette des cendriers et une carafe d’eau en direction des CRS est ensuite extrait. Problème ? Sortir ce genre d’image est illégal. Une erreur qu’avouera très vite Maxence Creusatqui reconnaîtra « une connerie », une connerie validée par Laurent Simonin, son supérieur.

Une longue soirée pour Benalla

Le CD sur lequel se trouve la vidéo sera ensuite redonné ce fameux soir du 18 juillet à Benalla, il sera aux alentours de 23 heures. De nombreuses personnes monteront alors au créneau, afin de le conseiller sur que faire, comment réagir. Bien évidemment, tout cela ne sera pas vraiment utile, Benalla sera visé quelques ours plus tard par une enquête et sera mis en examen. Le Sénat se chargera également de le questionner à l’occasion d’une séance de questions-réponses qui laissera les élus sur leur faim. Entre temps, l’Élysée tournera le dos à Benalla, qui comme nous l’apprendrons quelques semaines plus tard, via les révélations de Mediapart, a toutefois toujours bénéficié du soutien du « Taulier », Emmanuel Macron. Jean-Luc Minet, commandant militaire en second de l’Élysée, s’entretiendra avec lui durant 14 minutes ce soir-là. 

Le lendemain, le Palais sera mis au courant de l’affaire et Benalla sera d’ailleurs placé sur liste noire. La consigne sera même passée de vérifier les coffres et banquettes des voitures entrant afin de s’assurer que ce dernier ne soit pas en train de ruser. Reste maintenant à savoir ce qu’il est advenu du fameux CD. Selon certaines sources, Ismaël Emelien, conseiller en communication auprès du président de la République borne tout près du Damas Café aux alentours de 2h28 du matin. Après ? Plus rien, si ce n’est qu’un compte Twitter ne diffuse les images. Cette affaire n’a donc pas fini de faire parler.

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