Un simple tweet du président américain Donald Trump aura suffi à faire chuter de près de 3%, les cours du prix du pétrole. En effet, ce dernier s’est plaint lundi, des cours trop élevés, demandant à l’Opep de limiter ses baisses de production. Un simple message qui aura eu de lourdes conséquences en bourse et qui met un peu plus en éclairage, l’influence américaine sur l’économie du brut.
« Les prix du pétrole montent trop. L’Opep, s’il vous plaît, détendez-vous et gardez votre calme. Le monde ne peut pas encaisser une hausse des prix – trop fragile !« , a-t-il ainsi écrit, faisant chuter le cours du baril de 3,1%, à 55,48 dollars le prix du baril. Même son de cloche du côté de Londres ou le baril de Brent a fini en chute de 3,5%, afin de s’établir à 64,76 dollars. Une chute qui intervient alors que les prix du pétrole étaient en forte hausse, s’établissant à leur prix le plus haut en l’espace de trois mois.
Le président Trump invite l’Opep « à se détendre »
L’organisation des pays exportateurs de pétrole ainsi que certains de ses partenaires se sont en fait imposé des quotas de production, durcis au mois de décembre dernier. Cette mesure a permis de relancer la machine et de faire en sorte que le prix du brut remonte tout doucement, l’objectif étant de stabiliser le prix de l’or noir à un prix élevé. Une situation qui agace passable le président Trump, toujours frileux contre les différentes organisations mondiales.
D’ailleurs, son coup de sang semble avoir confirmé l’influence de ce dernier sur les acteurs du marché plus que sur l’Opep en elle-même. Une influence certaine le plaçant d’ailleurs au-delà des problèmes de ce monde, qui régissent habituellement le cours d’une bourse, d’une monnaie ou des denrées. Ainsi, si la situation actuelle du Venezuela, de l’Iran ou de la Libye n’a eu aucun impact sur les cours, Trump lui, a réussi à faire tanguer le prix du brut.
L’influence grandissante de Washington sur l’économie du pétrole
Il faut dire que les États-Unis contrôlent plus ou moins le marché. Washington a récemment imposé une série de sanctions à l’encontre de la compagnie pétrolière vénézuélienne, PDVSA, qui s’est vu empêcher d’exporter vers le golfe du Mexique, tandis que Maduro est de plus en plus poussé au départ au profit de Guaido.
Même son de cloche du côté de l’Iran, dont les exportations sont perturbées depuis novembre dernier après que Washington ait imposé une série de sanctions à Tl’encontre de Téhéran. Enfin, la Libye elle, fait face à une crise interne des plus graves, marquées par d’intenses conflits. À tout cela, s’ajoute le fait que la production américaine vient de dépasser les 12 millions de barils par jour. Le calcul est donc vite et prouve que la parole américaine est de plus en plus écoutée par les acteurs du marché.
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