Depuis quelques semaines, des tensions empoisonnent les relations entre la France et l’Italie. Récemment, la rencontre entre Luigi di Maio, le vice-président du Conseil italien et leader du mouvement 5 étoiles et des gilets jaunes, a d’ailleurs remis de l’huile sur le feu. Une « provocation inacceptable » selon Paris.
Paris critique l’attitude de Rome
Critiquant l’action italienne, le porte-parole français du ministère des Affaires étrangères a appelé Luigi di Maio à la retenue, expliquant ne pas apprécier le fait que ce dernier s’intéresse d’un peu trop près aux affaires françaises. « M. Di Maio, qui assume des responsabilités gouvernementales, doit veiller à ne pas porter atteinte, par ses ingérences répétées, à nos relations bilatérales, dans l’intérêt de la France comme de l’Italie. » a-t-il ainsi lancé, espérant que le message ait été reçu.
De son côté, le vice-président du Conseil, semble avoir apprécié cette rencontre, assurant que le vent du changement était en train de traverser les Alpes. Cette rencontre elle, a eu lieu le 5 février dernier. Pour l’occasion, le leader du Mouvement 5 étoiles a reçu le leader des gilets jaunes Christophe Chalençon ainsi que certains candidats de la liste RIC d’Ingrid Levavasseur pour les prochaines élections européennes. Depuis le début, Rome semble d’ailleurs se satisfaire de la situation, soutenant sans aucune mesure le mouvement déferlant dans les rues françaises chaque weekend.
La France commence à en avoir assez
Profondément anti-Macron, Matteo Salvini n’a pas hésité à le comparer à un président gouvernant « contre son peuple ». De fait, ce dernier pousse les « citoyens honnêtes » à agir, bien qu’il ait récemment condamné les violences ayant émaillé au sein des cortèges. Une situation qui agace l’exécutif français qui accuse l’Italie d’ingérence. Sur Twitter, Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes, s’était d’ailleurs fendue d’un petit tacle, assurant que « la France se gard[ait] de donner des leçons à l’Italie » avant d’inviter Matteo Salvini et Luigi Di Maio à balayer devant leur propre porte.
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