Ilhan Omar, l'une des premières élues de confession musulmane à siéger au congrès américain a récemment tenu des propos qui ont choqué au sein de l'opinion américaine. Sur Twitter, elle a déclaré que le soutien américain à Israël était dû au financement des responsables politiques américains par un lobby pro-israélien en l'occurrence l'AIPAC (Comité des affaires publiques israéliennes américaines), qui est le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis.
Les propos d'Ilhan Omar ont suscité des réactions indignées aussi bien chez les Républicains que chez les Démocrates. En indexant l'AIPAC, Ilhan Omar, fille de réfugiés somaliens a aussi fait un parallèle avec Benjamin Franklin, qui est l'un des personnages les plus illustres de l'histoire des Etats-Unis.
Les déclarations de la jeune femme ont fait réagir jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. En effet, Donald Trump, habitué des déclarations polémiques s'est exprimé sur les paroles d'Ilhan Omar. Alors qu'il se rendait dans au Texas, le locataire de la Maison blanche a qualifié de terrible les propos de l'élu démocrate, précisant que cette dernière devrait avoir honte d'elle-même.
"L'antisémitisme est réel"
Devant le tollé général, Ilhan Omar a tenu à s'excuser pour ses déclarations, elle a indiqué qu'elle n'avait pas l'intention d'offenser qui que ce soit: "Nous devons toujours être disposés à prendre du recul et à réfléchir à la critique, tout comme je m'attends à ce que les gens m'entendent quand d'autres m'attaquent pour mon identité" dira Omar. Cependant, elle s'insurge toujours contre l'influence de plus en plus grandissante des lobbys au sein de la classe politique américaine. Elle citera l'AIPAC, la NRA (le lobby pro-armes), le secteur des énergies fossiles en affirmant que le rôle de ces lobbyistes doit être revu dans le futur.
Dans un communiqué, Ilhan Omar dira qu'elle va tirer leçon de cette polémique. "L'antisémitisme est réel et je suis reconnaissant aux alliés et collègues juifs qui m'instruisent sur la douloureuse histoire des tropes antisémites."
a moitié pardonné.