Amnesty International, dans un rapport ce vendredi publiait un communiqué de sa section nigériane faisant état de nombreux dommages collatéraux suite à une attaque du groupe terroriste Boko Haram à Rann, une ville frontière dans l’Etat de Borno, et choisi comme refuge par les ressortissants nigérians fuyant les attaques au nord du pays, parce que abritant une importante garnison de l’armée nigériane.
Un rapport accablant
Dans son communiqué, Osai Ojigho, directeur d’Amnesty International au Nigéria, disait l’attaque ayant eu lieu le 28 janvier, dans une volonté manifeste de l’organisation terroriste de faire le plus de dégâts et de victimes possible. Des photos satellites à l’appui le Directeur de Amnesty International nigéria, montrait l’étendu des dommages, une soixantaine de victimes ; « Onze corps ont été retrouvés dans la ville de Rann et 49 corps à l’extérieur » et de nombreux abris incendiés.
Mais surtout et c’est là le point de discorde, M. Osai Ojigho aurait demandé aux plus hautes autorités du Pays, d’ouvrir une enquête sur une inconduite de l’armée ; car accusait-il, l’armée nigériane avait déserté sa garnison dans la ville et, délibérément fuit les combats abandonnant les réfugiés à leur sort. « De manière troublante, des témoins nous ont dit que des soldats nigérians avaient abandonné leurs postes la veille de l’attaque, démontrant ainsi que les autorités n’avaient pas réussi à protéger les civils ».
Des propos mensongers
Un rapport accablant, que les hautes instances du corps auraient tout de suite démenti, selon la presse internationale. Ce fut ce samedi que le Colonel Onyema Nwachukwu, directeur adjoint des relations publiques du commandement de l’opération LAFIYA DOLE, serait monté au créneau pour dire du rapport de Amnesty International qu’il était mensonger.
« Cette affirmation est non seulement dépourvue de vérité, mais de la manière habituelle, un autre effort futile d’Amnesty International pour dépeindre l’armée nigériane comme étant incapable, ainsi que de désigner le gouvernement nigérian comme étant incapables de protéger son peuple aux yeux de la communauté mondiale. »
Dans son allocution, le colonel aurait déclaré que les allégations de Amnesty Int. concernant la soixantaine de victimes étaient fausses ; « Contrairement à ce que prétend Amnesty international, aucun rapport sur l’assassinat de 60 civils n’a été signalé, ni par les civils eux-mêmes, avec lesquels le commandant de secteur a eu des contacts, ni par les membres de la Force opérationnelle interarmées présents lors de l’évaluation », prétendant que l’opération de recherche et de sauvetage, qui aurait suivi l’attaque n’avait nullement permis de récupérer un tel nombre de corps de civils tués.
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