Abdelaziz Bouteflika : de retour en Algérie, va-t-il changer la donne?

Devant faire face à une contestation encore jamais vue depuis sa prise de fonctions, le président algérien Abdelaziz Bouteflika se retrouve dans une situation délicate. En effet, une partie de l’opinion estime qu’il est désormais temps pour le chef de l’État de prendre sa retraite. Lui, ne le voit toutefois pas de cet œil et souhaite rempiler pour un cinquième mandat.

Cependant, sa situation médicale inquiète de nombreux observateurs. Si la présidence se veut rassurante, Bouteflika a passé plusieurs jours en Suisse, du côté de Genève, afin de procéder à des examens médicaux. Âgé de 82 ans, ce dernier est affaibli depuis qu’il a été la victime d’un AVC, en 2013. L’avion privé du gouvernement algérien se serait toutefois posé le 10 mars dernier, aux alentours de 17h30, heure locale, à une quarantaine de kilomètres de la ville d’Alger, à la base militaire de Boufarik.

Publicité

Des algériens toujours très remontés

De retour en Algérie, le chef du gouvernement, va ainsi devoir rassembler ses forces afin de reprendre le dessus sur l’opinion. Toutefois, la tâche s’annonce rude. Interrogé à ce sujet, Emmanuel, époux de Samia, algérienne d’origine, assure même que certains de leurs contacts ne souhaitent qu’une seule, que Bouteflika s’éteigne avant la date du 18 avril, jour des élections. Une déclaration forte de sens, qui va de pair avec les actions de milliers d’Algériens qui n’hésitent plus à rallier Alger, depuis la France notamment, afin de pousser le président en place, à se rétracter.

Le dur combat de Bouteflika

D’autres estiment que la situation est en train de virer au comique. « On ne sait pas s’il est mort ou vivant et le monde entier se moque de nous », déplore ainsi le jeune Sami, franco-algérien. Des faits qui irritent au plus haut point l’opinion, certains estimant même que Bouteflika est victime de ses proches. Une avocate algérienne non identifiée a d’ailleurs déposé une requête au tribunal de Genève, afin de placer le président Bouteflika sous curatelle. Âgé, malade et très affaibli physiquement, le combat s’annonce compliqué pour le chef de l’État, d’autant plus que le mouvement de contestation semble prendre de plus en plus d’ampleur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité