Etat critique de la Sonacop au Bénin : Les agents de la société lancent un appel au chef de l’Etat

La situation critique dans laquelle se trouve la Société Nationale de Commercialisation des Produits pétroliers (Sonacop) inquiètent les travailleurs de cette société. Ils ont organisé, jeudi 28 février 2019, une assemblée extraordinaire en urgence pour attirer l’attention sur l’état de la société et surtout appeler le président de la république à la rescousse.

Le personnel administratif, les gérants de station, les transporteurs de produits pétroliers, les cadres techniques et autres de la Société Nationale de Commercialisation des Produits pétroliers (Sonacop), étaient, jeudi 28 février 2019, sur invitation de leur syndicat, le Syntra-Sonacop, en assemblée générale d’urgence au siège de la société. Il s’agissait pour eux de donner une alerte sur la situation catastrophique que traverse la société et plus particulièrement d’appeler le chef de l’Etat à l’aide pour la sauvegarde de l’entreprise.

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La Sonacop dans un état alarmant

Selon la secrétaire générale du Syntra-Sonacop (Syndicat des travailleurs de la Sonacop), Mireille Elvire Hounségbé, l’entreprise traverse des moments très critiques. Elle est fragilisée économiquement par la gestion du Cpi à qui elle avait été privatisée et qui a laissé une dette colossale d’environ 36 milliards jusqu’à ce jour. A en croire Mireille E. Hounségbé, la Sonacop fait face aussi à l’amenuisement des frais de passage et de stockage ; une situation causée par le départ des maketiers de l’hinterland partis à cause de la vétusté des dépôts de la société. L’ouverture anarchique du secteur, la rupture fréquente de stock engendrant la baisse drastique du chiffre d’affaire de l’entreprise qui a chuté de plus de 50% ainsi que la proximité avec le kpayo qui détient plus de 80% du marché de l’essence sont aussi autant de maux qui minent l’existence de la Sonacop.

Une lueur d’espoir

Malgré cette condition précaire, la Sonacop peut encore s’en sortir d’après les travailleurs de la société. Selon Mireille E. Hounségbé, la Sonacop qui jadis aidait à payer les salaires des fonctionnaires du Bénin entier dispose encore de nombreux atouts. Elle est de retour dans le patrimoine public ; elle dispose de cadres dynamiques, de personnel compétent et expérimenté et d’un plan de relance depuis 2016. Avec un patrimoine réévalué à hauteur de 24 milliards, des dépôts avec grandes capacités et sa couverture intégrale de l’ensemble du territoire national, l’espoir est encore permis, d’après la secrétaire générale.

Un SOS à l’endroit du président de la république

Pour les travailleurs de la Sonacop, la société peut être encore sauvée. A cet effet, ils lancent un appel au chef de l’Etat, Patrice Talon. Pour la survie et la restauration de l’entreprise, ils demandent à ce dernier une aide financière ou la délivrance d’une lettre de garantie auprès des institutions financières afin de permettre l’approvisionnement régulier des points de vente. Ils souhaitent également la rénovation du pipe-line du dépôt port à travers un partenariat public-privé avec certains marketiers dont la Sonidep et la Sonabhy. Ils exhortent aussi l’Etat à instruire les structures étatiques à s’approvisionner en carburant et en tickets valeurs à la Sonacop à hauteur de 70% comme la Sonidep au Niger et la Sonabhy au Burkina-Faso qui ont l’exclusivité de l’importation et du stockage des produits pétroliers.

11 réponses

  1. Avatar de Geoffroy ADOUN
    Geoffroy ADOUN

    Cela fait longtemps que le grand public n’a pas eu accès à une invention aussi importante, à des prix aussi raisonnables. Nous sommes heureux que les nouvelles startup continuent de pousser la barre plus haut, jour après jour.

  2. Avatar de Geoffroy ADOUN
    Geoffroy ADOUN

    La SONACOP, l’enfant agonisant de la rupture qui ne lui prête pourtant aucune attention.
    Il est rare de rencontrer un parent capable de regarder son enfant mourir sans lui apporter toute l’aide dont il a la force. Pourtant, c’est ce qu’il convenable de retenir de l’attitude du gouvernement et de l’élite dirigeante de la SONACOP qui reste, en tout cas pour l’instant, l’un des enfants de la République.
    En effet, selon les archives, « la commercialisation des produits pétroliers a démarré au Bénin avec les anciens comptoirs. Mais, à la fin des années 1950, l’essor commercial a amené les firmes pétrolières à exploiter ensemble le tout premier dépôt pétrolier. Après la guerre du Kippour, des difficultés d’approvisionnement ont entraîné une pénurie mondiale du pétrole.
    Contraint, le gouvernement révolutionnaire a alors décidé de fusionner toutes les sociétés pétrolières qui opéraient sur son territoire. Ainsi fut créée, la Société Nationale de Commercialisation des Produits pétroliers (Sonacop), avec pour mission essentielle, l’importation, le stockage et la distribution des produits pétroliers et leurs dérivés.
    Malheureusement la distribution de ces produits à la Sonacop n’existe plus que dans les songes. Elle n’assure plus la mission de commercialisation et de distribution de ces produits sur tout le territoire.
    Cette société qui dans le passé participait efficacement au développement du Bénin par des contributions fiscales importantes, est tombée en ruine et en désuétude. Aujourd’hui elle perd son monopole et ne sert plus à rien pratiquement.
    Sinon, comment comprendre que la principale compagnie pétrolière d’un pays, qui plus est, dirigé par un homme d’affaire, reste secouée par des crises diverses notamment celles relatives à la rupture de produits pétroliers sur ses stations de vente partout sur toute l’étendue du territoire national pendant que les concurrents privés galopent à grandes enjambées. Où est passé alors le principe de la concurrence égale ?
    Chers dirigeants, il serait bien que vous puissiez expliquer un certains nombres de chose afin d’édifier l’opinion publique en générale et vos employés en particulier.
     Es-ce à nouveau une crise de trésorerie qui paralyse jusqu’à ce jour, l’approvisionnement de tous les canaux de distribution de l’entreprise ?
     Est-ce par suite d’une mauvaise gestion des cadres ou à cause de la concurrence déloyale ?
     Est-ce le même sort du tout premier opérateur de réseau mobile au Bénin (Libercom) qui est en téléchargement ?
     Devrait-on voir le vent d’un complot visant à mettre davantage à mal la Société Nationale de Commercialisation des Produits pétroliers ?
    Par ailleurs, vous devriez savoir que la crise qui secoue la Sonacop en est pour beaucoup dans l’essor du « kpayo » dont vous désirez le déclin. A cette allure, le « kpayo » va régner longtemps encore… on est même tenter de s’exclamer…
    Vive le secteur informel au Bénin !
    Le pouvoir n’est pas encore prêt à s’en débarrasser puisque le fonctionnement de la Sonacop, elle-même, encourage les trafiquants de l’essence frelatée.
    Il faut que l’exécutif prenne la mesure des dangers qui le guette tant les conséquences de cette crise seront désastreuses si cela continue. Il devrait définir et exécuter sa partition dans la résolution des causes de l’enlisement de la Sonacop, quelles qu’elles soient.
    C’est simplement Triste de constater que la gestion qui est faite de nos sociétés d’état laisse à désirer et le président Patrice TALON et son équipe doivent arrêter maintenant la saignée.
    *Geoffroy ADOUN*
    Pourtant, c’est ce qu’il convenable de retenir de l’attitude du gouvernement et de l’élite dirigeante de la SONACOP qui reste, en tout cas pour l’instant, l’un des enfants de la République.
    En effet, selon les archives, « la commercialisation des produits pétroliers a démarré au Bénin avec les anciens comptoirs. Mais, à la fin des années 1950, l’essor commercial a amené les firmes pétrolières à exploiter ensemble le tout premier dépôt pétrolier. Après la guerre du Kippour, des difficultés d’approvisionnement ont entraîné une pénurie mondiale du pétrole.
    Contraint, le gouvernement révolutionnaire a alors décidé de fusionner toutes les sociétés pétrolières qui opéraient sur son territoire. Ainsi fut créée, la Société Nationale de Commercialisation des Produits pétroliers (Sonacop), avec pour mission essentielle, l’importation, le stockage et la distribution des produits pétroliers et leurs dérivés.
    Malheureusement la distribution de ces produits à la Sonacop n’existe plus que dans les songes. Elle n’assure plus la mission de commercialisation et de distribution de ces produits sur tout le territoire.
    Cette société qui dans le passé participait efficacement au développement du Bénin par des contributions fiscales importantes, est tombée en ruine et en désuétude. Aujourd’hui elle perd son monopole et ne sert plus à rien pratiquement.
    Sinon, comment comprendre que la principale compagnie pétrolière d’un pays, qui plus est, dirigé par un homme d’affaire, reste secouée par des crises diverses notamment celles relatives à la rupture de produits pétroliers sur ses stations de vente partout sur toute l’étendue du territoire national pendant que les concurrents privés galopent à grandes enjambées. Où est passé alors le principe de la concurrence égale ?
    Chers dirigeants, il serait bien que vous puissiez expliquer un certains nombres de chose afin d’édifier l’opinion publique en générale et vos employés en particulier.
     Es-ce à nouveau une crise de trésorerie qui paralyse jusqu’à ce jour, l’approvisionnement de tous les canaux de distribution de l’entreprise ?
     Est-ce par suite d’une mauvaise gestion des cadres ou à cause de la concurrence déloyale ?
     Est-ce le même sort du tout premier opérateur de réseau mobile au Bénin (Libercom) qui est en téléchargement ?
     Devrait-on voir le vent d’un complot visant à mettre davantage à mal la Société Nationale de Commercialisation des Produits pétroliers ?
    Par ailleurs, vous devriez savoir que la crise qui secoue la Sonacop en est pour beaucoup dans l’essor du « kpayo » dont vous désirez le déclin. A cette allure, le « kpayo » va régner longtemps encore… on est même tenter de s’exclamer…
    Vive le secteur informel au Bénin !
    Le pouvoir n’est pas encore prêt à s’en débarrasser puisque le fonctionnement de la Sonacop, elle-même, encourage les trafiquants de l’essence frelatée.
    Il faut que l’exécutif prenne la mesure des dangers qui le guette tant les conséquences de cette crise seront désastreuses si cela continue. Il devrait définir et exécuter sa partition dans la résolution des causes de l’enlisement de la Sonacop, quelles qu’elles soient.
    C’est simplement Triste de constater que la gestion qui est faite de nos sociétés d’état laisse à désirer et le président Patrice TALON et son équipe doivent arrêter maintenant la saignée.
    *Geoffroy ADOUN*

  3. Avatar de Paul Ahéhénou
    Paul Ahéhénou

    Les agents de la SONACOP n’ont rien compris du tout. Talon est celui qui a contribué à tuer la SONACOP pour se la vendre. Depuis son arrivée, il a détourné au profit de JNP les ressources de l’Etat pour acheter les bons d’essence que les services publics utilisent ce qui a réduit les recettes de la SONACOP. Avant l’arrivée de Talon, l’Etat achète presque 100% de son carburant auprès de la SONACOP. Aujourd’hui, l’Etat achète 75% chez JNP et 25% chez la SONACOP. C’était donc la mort programmée de la SONACOP. Que les employés de la SONACOP appellent Talon au secours, c’est qu’ils sont naifs. Il va vendre la SONACOP et se l’acheter à travers JNP. C’est celà la gouvernance de Talon: des conflits d’intérêts comme mode de gestion.

  4. Avatar de ADEYEMI CHRISTIAN
    ADEYEMI CHRISTIAN

    SALUT ; LE CHEF DE l’ ETAT N’A QU’A LAISSE LA SONACOP CHUTE POUR QUE LA POPULATION COMPRENNE QUE TALON NE CHERCHE PAS SON INTÉRÊT PLUTÔT L’INTÉRÊT NATIONAL

  5. Avatar de Madampol
    Madampol

    Les pauvres naïfs, le sort de cette société est scellé. Et ils en sont en partie responsables. Elle va être probablement liquidée et ses actifs répartis entre différents nouveaux prestataires.
    La messe est dite

  6. Avatar de Khallyd
    Khallyd

    Si cela poura apporter à l’Etât, je donne mon accort pour que notre président lui viennet en aide.

  7. Avatar de jean
    jean

    Oui. Une restructuration est nécessaire. Fini le temps des gabegies. Ils pensent que l’état va injecter de l’argent assez facilement ?

  8. Avatar de aziz
    aziz

    C’est ___..et son clan…qui veulent vendre maintenant..les produits pétroliers..

    Je vous ai dit…meme les talé talé..aux bords de nos routes..ils vont les arracher à nos soeurs et mama…

    Ce sont des vampires…

    Et je vous offre..cet clips..des célébres humoristes français..les inconnus..que tout le monde peut voir sur youtube..

    « on raffle tout »..

  9. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Bien entendu, l’instar de tous les pans de l’économie béninoise, Yayi Boni à achevé cette société avec la nomination de Irenee Agossa qui a précipité cette entreprise dans le vide….C’était le règne de la gabegie, de l’incompétence, de l’improvisation et de la prédation tous azimuts.
    Il faut liquider purement et simplement la Sonacop où tous les travailleurs ont perdu le sens même du travail.

  10. Avatar de TOUSSAINT
    TOUSSAINT

    J’ESPERE QUAND TALON VA LEUR APPLIQUER SA THERAPIE DU REDRESSEMENT ILS VONT ACCEPTER. CAR C’EST PAS SOUVENT DE LA JOIE AU COEUR RESSUSCITER UNE SOCIETE OU LES DIRIGEANTS ET LES POLITICIENS ONT PASSE LEUR TEMPS A LA REMPLIR DE LEURS FEMMES FILS MAITRESSES PARENTS ET ALLIERS EN UN MOT LES GENS SANS AUCUNE COMPETENCEAVEREE EN LA MATIERE. C’EST LE QUOTIDIENS DE NOS SOCIETES D’ETATS.REGARDEZ LIBERCOM OU TOUT LE PERSONNEL UTILISE LES SIMS MTN OU MOOV.ICI C’EST LE BENIN OU ENCORE DANS LE SYSTEME EDUCATIF TOUS LES ACTEURS OU DECIDEURS INSCRIVENT LEURS ENFANTS DANS LE PRIVE ET ENSEIGNENT EUX MEME DANS LE PUBLIC. ICI C’EST ENCORE LE BENIN.

    1. Avatar de hoho coovi
      hoho coovi

      Commenter :le president ghaneen jerry raulings a resolu le probleme de la corruption , de la demagogie , de la pagaille . Les politiciens du ventre du benin doivent prendre du repos comme jerry raulings.

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