Lionel Zinsou, l’ancien premier ministre béninois a récemment participé au Forum International Afrique développement (FIAD 2019) à Casablanca au Maroc. Au cours de son intervention lors de ce colloque, le banquier d’affaires a fait remarquer que l’Afrique possède une forte croissance mais un développement inclusif faible. Il a proposé des solutions pour sortir le continent de cette « trappe de la pauvreté ». Le franco-béninois a par exemple appelé à la création d’une « coalition d’acteurs du privé » opérant en Afrique.« Nous avons une responsabilité qui ne peut pas être portée par les seuls Etats… Il faut une coalition des acteurs du secteur privé formel mais aussi informel, dont il faut s’occuper de façon très proactive. Il faut déployer notre plaidoyer, et pour cela multiplier les colloques comme celui du FIAD » a-t-il déclaré. Avant d’exposer ses autres propositions pour libérer l’Afrique de cette trappe de la pauvreté, le franco béninois a d’abord fait l’état des lieux de situation sur le continent.
A l’en croire, l’Afrique a une croissance forte depuis bien des années et pourtant le continent ne réussit pas à réduire l’extrême pauvreté ni à créer suffisamment d’emplois pour faire reculer le chômage alors que l’Europe avec une croissance bien plus faible « autour de 1, 2%, y parvient ». Ce qui est encore plus scandaleux, c’est que le continent compte de plus de plus de diplômés jeunes mais qui peinent à trouver un emploi. Tout l’inverse de la tendance mondiale où la formation et la qualification permettent de minimiser les risques de chômage ».
Le cas des Zémidjans, un drame, une injustice, une tragédie
L’ancien premier ministre béninois a même donné comme exemple le cas des milliers de Zémidjans béninois dont le quart est titulaire d’une formation supérieure. Selon lui « c’est un drame, une injustice et une tragédie ». Outre la constitution d’une coalition d’acteurs du privé pour trouver un début de solution au problème, Lionel Zinsou souhaite que les investissements à impact social bénéficient de facilité de crédit.
L’ancien ministre béninois a également appelé à l’établissement d’un nouveau contrat social qui porte les valeurs de solidarité pour sortir l’Afrique de cette trappe de la pauvreté. « Dans tous nos pays d’Afrique, les « vrais gens » nous parlent de solidarité et d’égalité. Le temps est venu, il nous faut maintenant plaider pour un nouveau contrat social qui porte ces valeurs de solidarité » a-t-il déclaré. Le FIAD 2019 a pris fin le 15 mars dernier.
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