En ce début de carême, les évêques du Bénin ont adressé aux chrétiens et à tous les citoyens en général, une Lettre Pastorale pour mieux vivre cette période. Elle a été présentée mardi 5 mars 2019 au siège de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) par le directeur de la Cellule de communication de la CEB, Père Eric Oloudé Okpeitcha.
«La vérité vous rendra libres». C’est le titre de cette lettre pastorale en référence à l’évangile selon Jean, du mercredi de la 5ème semaine de Carême. «Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre» (Jean, 31-32).
En résumé, c’est une invite à «revenir à la parole de Dieu, mieux l’écouter, y adhérer et obéir ; cela rend libre du mensonge, de l’hypocrisie, de la duplicité», indique le directeur de la Cellule de communication lors de sa présentation. A l’en croire, cette lettre est un ensemble d’exhortations des évêques aux chrétiens pour qu’ils vivent bien le carême qui démarre ce jour, un temps de grâce.
Le pays va changer
Même s’il s’agit d’abord d’une lettre qui aborde une thématique touchant à la vie de l’Eglise et à l’endroit des chrétiens, elle ne manque pas d’incidences sur la vie sociale ou politique du pays, précise le présentateur. La foi doit impacter l’action sociale et politique du chrétien, et par conséquent la société où il vit ajoute t-il.
«Si tout le monde décide de se conformer à la vérité, le pays va changer» soutient le père Okpeitcha. Le titre de la lettre dira le communicateur, «n’est ni anodin ni le fruit d’un hasard». «Il s’inspire de la situation politique actuelle dans notre pays mais aussi de nos relations interpersonnelles en communauté chrétienne, en famille marquée par une crise profonde de la vérité».
Exhortations au gouvernement
Le présent message des évêques s’adresse aussi aux gouvernants. Les évêques se réjouissent des nobles ambitions du gouvernement pour faire du Bénin disent-ils, «une cité-phare». Mais ils insistent sur la nécessité de mettre les réformes au service de la dignité de l’homme et de sa liberté avec une quête permanente de son adhésion et de sa contribution personnelle.
«A oublier ou négliger la primauté de chaque être humain dans la gouvernance de la cité, on aboutit à un climat de morosité, de tension, de révolte et même de rejet, surtout si, face aux cris du peuple en souffrance, l’on reste sourd, séduit par la sirène opportunistes des griots inconditionnels» indique la lettre. Le Père Eric Oloudé Okpeitcha invite tout le monde à lire le document dans son intégralité.
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