Aux États-Unis, le soutien affirmé de Moscou au régime Maduro ne passait pas vraiment, toutefois, la situation vient de prendre une toute nouvelle tournure depuis l’arrivée avérée de militaires russes à Caracas. Visiblement énervé, Washington a par ailleurs accusé la Russie « d’exacerber les tensions » sur place.
Samedi, ce sont deux appareils militaires russes, à savoir un Antonov An-124 ainsi qu’un cargo Iliouchine II-62 qui ont atteri sur les pistes de Maiquetia – Simón Bolívar, l’aéroport de Caracas. Une information directement révélée par un journaliste local avant que celle-ci ne soit confirmée par diverses sources, notamment le média israélien Haaretz qui, carte à l’appui, a démontré que deux avions ont bien effectué le trajet Russie-Venezuela. Un peu plus tard, c’est un journaliste correspondant de l’AFP qui a assuré avoir vu de ses yeux, un appareil russe stationner sur ce même aéroport.
Près de 100 hommes et du matériel, affrétés par la Russie
Si aucune information officielle n’a été donnée par le gouvernement russe, il apparaît aujourd’hui acquis que ces avions transportaient hommes et matériel. Selon certaines sources, 99 hommes ainsi que 35 tonnes d’aide à la coopération technique et militaire ont été transportés. Une information qui agace fortement du côté de Washington. En effet, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine a eu son homologue russe Sergueï Lavrov au téléphone, au cours d’un échange qui s’est voulu musclé.
Lavrov-Pompeo, en échange musclé
Selon les premières indiscrétions, Lavrov a directement accusé Washington de préparer un « coup d’État » contre Maduro, tandis que les États-Unis eux, ont pointé du doigt la stratégie russe. Selon eux, le Kremlin ne ferait qu’alimenter des tensions déjà existantes. Face à cette prise de décision de la part de Moscou, la Maison-Blanche a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne resterait pas les bras croisés. « L’intrusion persistante de personnel militaire russe pour soutenir le régime illégitime de Nicolás Maduro au Venezuela risque de prolonger la souffrance du peuple vénézuélien ».
Une situation qui tend à prouver qu’il apparaît peu probable que le conflit opposant le clan Guaido et clan Maduro ne se règle rapidement. Depuis plusieurs mois maintenant, le leader Chaviste est opposé à Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et soutenu par une cinquantaine d’états dont les États-Unis. Ensemble, les deux ont d’ailleurs assuré que toutes les options étaient à ce jour sur la table afin de faire partir Maduro du pays, et ce, le plus calmement possible. La Russie elle, continue de fermement soutenir le clan au pouvoir, bien aidé par la Chine et Cuba.
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