Affaire Benalla : des proches de Macron bientôt devant les juges

C’est une grande première dans l’histoire de la Ve République en France. En effet, pour la toute première fois, un secrétaire général de l’Élysée en poste, va être entendu comme témoin par deux magistrats. Cette audition aura notamment lieu dans le cadre de l’enquête sur l’obtention de passeports diplomatiques par Alexandre Benalla, alors même qu’il n’était plus en poste au sein de l’Élysée.

Alexis Kohler va ainsi devoir répondre aux questions des juges, tandis que deux autres proches collaborateur du président Macron, à savoir Patrick Strzoda, directeur de cabinet, et François-Xavier Lauch chef de cabinet, ont également été convoqués. Entendus comme témoins, ces derniers pourraient ainsi se présenter sans avocat. Ne risquant aucune poursuite, les trois hommes devraient ainsi ressortir assez rapidement, une fois que toutes les réponses attendues par la justice seront fournies. Toutefois, cela risque de remettre en lumière l’implication directe de trois proches du président dans cette sordide affaire.

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3 proches de Macron, entendus

Dans les faits, Kohler, Strzoda et Lauch devraient ainsi être questionnés sur la façon dont Benalla a pu détenir jusqu’à cinq passeports officiels alors même qu’il n’était plus en en fonction. Sur ces cinq passeports, trois seraient d’ores diplomatiques et lui ont été directement délivré par le quai d’Orsay, tandis que deux sont dits « de service » et lui ont été fourni par le ministère de l’Intérieur. Un chiffre d’ailleurs confirmé par Patrick Strzoda lui-même, lors de son audition au Sénat, tenue le 21 janvier dernier. À l’époque, celui-ci avait alors évoqué une possible falsification de documents.

Les passeports de la discorde

Interrogé à ce sujet, Benalla a d’ores et déjà livré sa version des faits, se contentant d’expliquer qu’un salarié de l’Élysée les lui a remis peu après son départ. Selon lui, ses papiers se trouvaient avec quelques affaires, dans son bureau. Une version formellement démentie par l’exécutif. Utilisé une vingtaine de fois entre juillet et décembre 2018 pur des voyages en Afrique, notamment. Des passeports qui pourraient bien, à nouveau, semer la discorde, au sein du pouvoir, déjà bien ébranlé par les multiples remous générés par cette affaire.

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