Le gouvernement béninois rejette les accusations d’Amnesty International sur les manquements aux libertés publiques dans le pays. C’est par la voix du ministre des affaires étrangères que le gouvernement a réagi ce jour sur la question. Aurelien Agbénonci est intervenu ce jour face au corps diplomatique africain à Cotonou. Face aux diplomates, le ministre Agbénonci a récusé les propos de François Patuel, chercheur à Amnesty International.
Le ministre Agbénonci estime qu’il n’y a eu aucune répression de manifestations au Bénin et que les citoyens qui n’obéissent pas à la loi devraient en payer le prix. Il dit que ces accusations sont des histoires racontées pour ternir l’image du pays. « Je récuse cela », a-t-il déclaré, clamant que les forces de l’ordre intervenaient de manière pondérée pour protéger la population et éviter des troubles à l’ordre publique. Il rassure que le scrutin du dimanche se déroulera dans « le calme, la sérénité, la transparence et dans la sécurité maximale »
Ces propos du ministre Agbénonci viennent en réaction à ceux de François Patuel de Transparency International qui s’est exprimé à la veille des élections législatives. L’ONG Amnesty International a exprimé son inquiétude en cette veille des élections. François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International a dressé un portrait peu flatteur de la situation sociopolitique du Bénin avant lesdites élections.
Amnesty International dresse un portrait peu flatteur du Bénin
Il ressort en effet de la communication de Patuel que le peuple béninois vit des moments bien difficiles avec les élections législatives à polémiques. Ces élections se dérouleront en effet entre deux partis politiques proches du Président Patrice Talon, chef de l’Etat. Tous les partis de l’opposition ont vu leur dossiers rejetés pour des raisons diverses. Les manifestations pacifiques sont interdites dans le pays. Certains rassemblements pacifiques sont dispersés à coup de gaz lacrymogènes. Deux ex-présidents de la République « gazés ». Des arrestations tous azimuts. Amnesty International en appelle donc au respect des libertés dans le pays. Mais pour le ministre cet appel n’a donc pas lieu d’être. Mais plusieurs personnalités dont nous les deux anciens présidents Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi ne sont pas de cet avis.
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