C’est désormais un secret de polichinelle ! Le président de l’Assemblée a échoué dans le difficile exercice de trouver le consensus entre les partis politiques pour des élections législatives inclusives. La mission à lui confiée par le président de la République s’est révélée plus difficile que cela ne paraissait. La crise née de la publication par la CENA des deux partis créés récemment par les membres du gouvernement et les proches du président de la République comme étant les seuls en règle pour prendre part aux élections législatives est toujours aussi présente et les partis peinent à trouver un accord pour des élections incluant tous les parties et tendances politiques du pays.
Me Salami, avocat à la cour, professeur de droit à l’université d’Abomey Calavi et observateur attentif de la vie politique béninoise croit connaître les raisons de l’échec des pourparlers entre les partis de la mouvance présidentielle et les partis de l’opposition.
Les raisons de l’échec des négociations
Les raisons de l’échec des pourparlers sont multiples. D’abord, il y a eu une grave crise de confiance entre les deux tendances politiques. La méfiance était palpable et mouvanciers et opposants se sont regardés tout le long en chiens de faïence. Ensuite le président de l’assemblée nationale était mal vu comme médiateur par les opposants, attendu qu’il fait partie des députés qui ont voté les lois causes de la crise actuelle.
Il ne peut donc pas être à la fois juge et partie. Aussi le fait que la mouvance ait voulu faire porter le chapeau de la révision de la constitution à l’opposition a carrément mis un terme à l’espoir d’un consensus entre les deux tendances de partis politiques présents à l’assemblée nationale. Enfin, Me Salami estime que les opposants avaient trop d’exigences, bien qu’étant en position de faiblesse. Cette attitude radicale et assez exigeante de l’opposition n’a pas forcément facilité les choses.
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