France : le camp Macron spécialiste des fake news selon Mediapart

Mediapart l’assure, Emmanuel Macron et ses proches sont les rois de la « fake news », ces fausses informations créées de toutes pièces et relayées à foison sur le net. Enquêtant, ces derniers ont d’ailleurs dressé la liste entière des mensonges proférés par l’exécutif. Une conclusion qui tend d’ailleurs à être en totale contradiction avec la politique du gouvernement, qui assure se battre corps et âme contre ce fléau.

Tout a ainsi débuté à l’occasion de l’affaire Benalla. Au cours de l’enquête et au gré des révélations, une vidéo diffusée montre un homme pourchassant des représentants des forces de l’ordre, une chaise à la main. Cet homme sera d’ailleurs identifié comme étant celui qui a été immobilisé par Alexandre Benalla, le jour des manifestations place de la Contrescarpe. Problème, cette vidéo est un fakepuisque montée de toutes pièces. Celle-ci mélangerait d’ailleurs deux scènes filmées ce jour-là, n’ayant absolument rien à voir entre elles.

Publicité

Les affaires Benalla et Legay, au cœur de polémiques

Second mensonge pointé du doigt, celui entourant l’affaire Geneviève Legay. Le 23 mars dernier, cette septuagénaire manifestait à Nice avant d’être manifestement bousculée. Dans une situation critique, elle sera finalement envoyée à l’hôpital le plus proche afin d’y recevoir des soins. Deux jours plus tard, le 25 mars, le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, assure face aux médias qu’il n’y a eu aucun contact direct entre la victime et les forces de l’ordre. Un constat partagé par le président Macron qui a d’ailleurs appelé les Français à ne pas se rendre du côté des lieux interdits de manifestations. 

Toutefois, un officier de la police judiciaire l’a assuré dans un procès-verbal datant du 23 mars, soit le jour de « l’agression« , Geneviève Legay a été bousculée par un homme portant un bouclier. Le procureur de Nice reviendra finalement sur ses propos, assurant qu’après vérifications, un policier avait bel et bien bousculé la vieille dame. D’ailleurs, ce dernier est également monté au créneau afin d‘exprimer ses regrets, assurant toutefois avoir agi dans le respect de l’ordre. De son côté, la militante assurera plus tard que des policiers sont entrés dans sa chambre afin qu’elle modifie son discours.

La question du chômage, centrale

Autre point de discorde, les chiffres concernant les allocations chômage. Selon le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre du travail, Muriel Pénicaud, un chômeur sur cinq toucherait directement une allocation jugée, supérieure à la moyenne. Un chiffre directement contesté par Mathieu Grégoire, expert-sociologue spécialisé dans les politiques de l’emploi. Selon ce dernier il s’agirait ici d’une « manipulation troublante » des chiffres. En effet, selon l’Unedic, association gérée par les syndicats et le patronat et chargée de piloter le système d’assurance-chômage, Pôle Emploi, l’organisme en charge de ces statistiques, a choisi une base de calcul erronée. Résultat, ils ne seraient que 4% à recevoir des allocations supérieures au salaire touché précédemment.

Le mouvement gilets jaunes, taclé à tort

La question du mouvement gilets jaunes a également été étudiées de prête. Selon le président macron, 40 à 50.000 représentants ultras souhaiteraient faire tomber le gouvernement, ajoutant au passage que la Russie, via ses organes de presse que sont Sputnik ou encore Russia Today, aidait à faire passer certaines idées. Toutefois, selon la DGSI, les représentants de la scène ultradroite, seraient totalement inexistants., au même titre que les représentants de l’ultragauche. 

Publicité

Autre point, celui du retour des djihadistes français, détenus par les forces kurdes, en Syrie. Selon le gouvernement, il n’a ainsi jamais été question de faire revenir ses hommes qui sont partis combattre au sein des rangs de l’État islamique. Toutefois, une enquête approfondie a permis de découvrir que, dès l’automne 2018, les ministères des affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice se sont mis à travailler sur le sujet avant que le président de la République ne bloque ce programme, pourtant considéré comme « acquis« , au mois de février dernier.

Macron, pas sur la même ligne que l’OMS

Au rayon santé cette fois-ci, l’OMS a classé, en 1979, le chlordécone, comme étant un produit possiblement cancérigène. Toutefois, pas de quoi alarmer l’exécutif. Preuve s’il en fallait une, le président Macron a déclaré le 1er février dernier aux élus d’Outre-mer, qu’il fallait arrêter s’alimenter les peurs. Pour rappel, le chlordécone a été utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et Martinique jusqu’en 1993. Une récente étude menée par Santé publique France, en 2018, a d’ailleurs révélé que la très grande majorité des Guadeloupéens et des Martiniquais étaient contaminés par le chlordécone. 

L’hommage à Pétain aurait pu avoir lieu

Dernier point, l’imbroglio autour du maréchal Pétain. Collaborateur du régime Nazi en 39-45, ce dernier a toutefois combattu pour la France, lors de la première Grande Guerre. À l’occasion des 100 ans de la commémoration de celle-ci, l’exécutif aurait très bien pu rendre un hommage apeuré à ce dernier. En effet, Emmanuel Macron a estimé « légitime » l’idée de l’incorporer à la cérémonie, lui qui a été l’un des huit grands maréchaux de l’époque. Toutefois, le buzz a été tel que le gouvernement a préféré faire marche arrière.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité