La CENA a lancé la campagne électorale pour le compte des législatives 2019 au Bénin, le jeudi 11 avril 2019. Douze jours après, à Cotonou, on peut se demander encore s’il s’agit d’une campagne électorale ou même s’il y a campagne. La ville phare du pays vit à peine quelques sorties sporadiques des candidats.A trois jours de la fin de la campagne électorale, les quartiers de Cotonou dorment encore. Les grandes affiches dans quelques rues des 15ème et 16ème circonscriptions électorales peuvent se compter au bout des doigts. Il faut peut-être aller dans les quartiers de résidence de certains candidats pour voir des visuels de leur bloc contre des murs d’établissements scolaires et poteaux électriques.
Les meetings ne s’organisent pas tels que cette grande ville a coutume de les vivre à chaque campagne électorale. On dirait même qu’ils sont transformés en des réunions secrètes. Certains candidats préfèrent réunir quelques militants dans des hôtels que de se mettre sur des places publiques et en plein air.
Ceux qui ont des paroisses s’en servent, même-si c’est interdit par le responsable de leur Eglise. D’autres, leurs maisons. Toutefois, il y a quelques simulacres de caravane. On note un manque d’engouement au sein de la population. Ainsi va la campagne électorale dans les 15ème et 16ème circonscriptions électorales.
Assurance ou peur
Visiblement, il n’y a pas grande bataille politique entre les partis en lice pour les législatives 2019. Peut-être parce qu’ils sont tous promus par le président Talon ou sont rassurés de leur victoire, en absence d’opposition? Les présentes législatives s’organisent dans un contexte inédit. Tous les partis de l’opposition sont hors compétition. De même que toutes les formations politiques soutenant le régime en place mais ayant décidé d’aller aux législatives sous leur propre bannière.
Ces législatives sont qualifiées de « match amical » entre les deux blocs du chef de l’Etat. Mais de leur côté, les candidats de ces deux listes défendent qu’il y a bel et bien compétition. Chaque liste souhaiterait avoir la majorité des députés de la 8ème législature même si ce sera toujours pour la mouvance présidentielle. Plus, c’est un contexte de peur générale dans le pays.
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