Dans un contexte de tension préélectorale et à la veille du lancement de la campagne pour les élections législatives, le président de la République a effectué une sortie médiatique ce jeudi 11 avril 2019 à la télévision nationale. Sans ambages, le président Patrice Talon estime que le Bénin n’est pas dans une impasse électorale. Contrairement à ses propos du 6 mars 2019, Patrice Talon estime que le Bénin n’est pas dans une crise électorale. Toute en reconnaissant que ce qui se passe n’honore pas l’image du Bénin, il reste convaincu que le système démocratique du pays n’est pas bloqué.
Mieux, le président Talon est d’avis que le casting qui a abouti à la sélection des deux listes pour les élections législatives ne donne pas une bonne image du pays. Il rappelle qu’il n’est pas possible de toucher les textes électoraux sans un consensus. C’est pourquoi il a instruit le président de l’Assemblée nationale et les députés de chercher ce consensus. Et qu’il a usé de sa force de persuasion pour convaincre ses partisans. Il a informé que le consensus était sur le point d’être trouvé quand la minorité parlement a subitement demandé de mettre entre parenthèse le code électoral et la charte des partis politiques. «Ça a été une grosse erreur», affirme-t-il.
La minorité est responsable
Le chef de l’Etat accuse la minorité parlementaire «qui se réclame de l’opposition», d’être responsable de la situation actuelle. Pour lui, une chose est de trouver les moyens aux uns et aux autres pour qu’ils prennent part à la compétition (aux élections), et une chose est de modifier les conditions pour enlever un siège à l’assemblée.
«Tout le monde était d’accord pour qu’on assouplisse les conditions pour participer aux législatives», précise le président Talon. Mais, les conditions pour enlever un siège à l’assemblée est trop contraignant pour l’opposition d’après le chef de l’Etat. C’est pourquoi, l’opposition a demandé de laisser le code électoral et la charte des partis politiques.
Pas d’ordonnance
Le chef de l’Etat relève que le code électoral n’a pas été rédigé pour satisfaire quelqu’un en particulier. Une chose est sûre en écoutant le président. Patrice talon ne compte pas prendre une ordonnance pour sortir de la situation actuelle. «On ne prend pas une ordonnance pour fixer les conditions de participation à une élection. Ça ne se passe dans aucune démocratie», insiste-t-il. Il est formel sur le fait que la prise d’ordonnance n’intervient que lorsque les institutions de la République sont bloquées. Prendre une ordonnance parce que l’assemblée n’a pas trouvé un consensus, serait un coup d’Etat selon le président Talon. Mieux, il informe l’opposition que «ne pas participer à une élection n’est pas la fin de la vie».
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