La tension monte, au Venezuela. En effet, son immunité parlementaire levée par l’Assemblée constituante, fidèle à Nicolas Maduro, Juan Guaido a confié à ses proches avoir peur d’être enlevé par les représentants du régime. Toutefois, s’il a confirmé ses craintes, ce dernier l’a assuré, « rien ne nous [les manifestants] arrêtera ».
Cette décision était tout, sauf une surprise. En effet, acquise à la cause du leader Chaviste, l’Assemblée constituante, qui remplace l’Assemblée nationale aux yeux du régime, s’est réunie le 2 avril dernier en vue de débattre sur l’immunité parlementaire dont dispose l’autoproclamé président par intérim, Juan Guaido. Soutenu par plus d’une cinquantaine de nations, ce dernier est dans le viseur du pouvoir depuis de nombreuses semaines, encore plus depuis qu’il a décidé de quitter le pays afin de prendre part à une tournée sud-américaine, alors que la justice lui avait interdit de quitter le territoire.
L’Assemblée constituante, l’Assemblée générale de Maduro
Diosdado Cabello, président de l’Assemblée a d’ailleurs confirmé qu’en plus de cela, tous s’étaient prononcés en faveur de la poursuite en justice du député. Se basant sur la Constitution, ce dernier a ainsi remis un peu plus de pression sur l’opposant qui, de son côté, a assuré que rien ne serait en mesure de l’arrêter lui, et ses partisans. Une situation qui semble toutefois l’inquiéter. En effet, ce dernier a confirmé que le risque d’enlèvement est bel et bien réel. « Vous savez comment agit le régime. Ce n’est même plus de la persécution, c’est l’inquisition », a-t-il continué.
Une arrestation aux conséquences imprévisibles
S’il est effectivement jugé, Guaido risque gros. Accusé d’avoir usurpé les fonctions présidentielles, ce dernier est également pointé du doigt par Maduro qui estime que son opposant aurait tenté d’organiser une attaque à son encontre. Difficile toutefois d’anticiper les conséquences d’une arrestation. Fermement soutenu par Washington, ce dernier a probablement dû évoquer cette situation avec ses alliés. D’ailleurs, que ce soit du côté de la Maison Blanche ou de l’opposant, on l’a assuré à de multiples reprises, toutes les options sont sur la table. Reste maintenant à savoir comment vont agir et réagir les principaux acteurs.
Dans un pays en proie à une terrible crise économique, sociale et politique, ces tensions n’ont rien de bon. S’estimant laissée pour compte, une grande partie de la population commence à sérieusement souffrir du manque de vivres, d’eau potable et d’électricité. Après avoir été plongé dans le noir durant quelques jours, le Venezuela est de nouveau paralysé. Si le régime se refuse à commenté quoique ce soit, accusant simplement Washington d’être responsable de ce marasme, certains observateurs commencent eux, à véritablement s’inquiéter.
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