Crise post-électorale au Bénin : La plateforme des OSC invite Talon à rompre le silence

La plateforme électorale des OSC a rendu public hier mardi 07 mai 2019, une déclaration par rapport à la situation de crise que traverse le Bénin.  Constatant avec désolation les violences perpétrées à Kandi et Cotonou aux lendemains du scrutin du 28 avril 2019, elle appelle les acteurs politiques à accepter la médiation des évêques et invite le président Patrice à rompre le silence pour apaiser la situation.

La plateforme électorale des Organisations de la Société Civile (OSC) est préoccupée par la situation de crise que traverse le Bénin depuis le début du processus électoral. Dans une déclaration qu’elle a faite ce mardi 07 mai 2019 par la voix de sa présidente Fatoumatou Batoko Zossou, elle condamne les actes de violences qui ont été perpétrés à Kandi et Cotonou, les 1^er et 02 mai 2019 suite au scrutin. Elle n’a pas non plus manqué de présenter ses condoléances aux familles éplorées et sa compassion aux victimes.   Selon la plateforme électorale des OSC, ces actes de violences élargissent davantage le fossé entre les différents acteurs de la crise politique et sèment les germes de conflits entre les différentes couches de la société. Aussi a-t-elle émis des recommandations à l’endroit de tous les acteurs politiques.

Dans sa déclaration, la plateforme électorale des OSC appelle les leaders de l’opposition à s’investir dans l’apaisement de leurs militants et l’arrêt des violences. Au Président de la République, la plateforme l’invite à rompre le silence pour apaiser la situation. Elle l’appelle aussi à faire la lumière sur les conditions d’utilisation d’armes létales lors des manifestations et pour finir, à initier, dans de brefs délais, un dialogue inclusif avec les acteurs de l’opposition pour une compréhension mutuelle des besoins des uns et des autres en vue du dégel de la situation. Elle invite par ailleurs les deux parties à saisir l’offre de médiation que propose la Conférence des Evêques du Bénin pour un retour au calme, à la cohésion sociale et à la tolérance réciproque. Pour Fatoumatou Batoko Zossou et ses pairs, il y a déjà plusieurs autres feux qui brûlent aux frontières du Bénin pour qu’on en allume un autre à l’intérieur du pays.