L’ancien président français François Hollande est préoccupé par les coups de boutoir donnés à la démocratie et aux droits de l’opposition au Bénin et les atteintes à la liberté de Boni Yayi.
A travers un communiqué, l’ex-président de la République de France a fait savoir son opinion sur le processus électoral qui a conduit aux élections législatives du 28 avril 2019. Ces élections ont connu la participation de deux partis de l’actuel chef d’Etat, Patrice Talon. Les partis de l’opposition ont été exclus pour défaut de certificat de conformité. Une pièce introduite dans les dossiers de candidatures par la Cour Constitutionnelle et qui doit être délivrée par l’administration publique notamment le ministre de la défense.
Alors, dans ce communiqué, François Hollande «exprime sa vive préoccupation après les graves atteintes portées aux droits de l’opposition et de la démocratie au Bénin». L’ex-président de la France est particulièrement préoccupé par le sort réservé à l’ancien président du Bénin, Boni Yayi. Ce dernier est en résidence surveillée de fait depuis le 2 mai dernier et suite aux manifestations des 1er et 2 mai au quartier Cadjêhoun non loin de la résidence de Boni Yayi. Des éléments de la police républicaine surveillent la résidence de l’ancien président armes au point avec des gilets par balle. La rue de Boni Yayi est bloquée de même que les rues qui l’entourent. De temps en temps, ce dispositif est renforcé par des éléments de l’armée béninoise. De plus, les leaders de l’opposition font objet de convocations et d’arrestations.
François Hollande «appelle la communauté internationale à la plus grande vigilance et à bien mesurer les conséquences d’une telle dégradation de la situation dans une région déjà menacée par des attaques terroristes». Il lance ainsi un message à tous pour que les uns et les autres ne fassent du Bénin, un théâtre d’attaques terroristes comme c’est déjà le cas au Burkina-Faso, au Nigéria, au Niger, tous des pays frontaliers.
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